Dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 mars 2025, un séisme de magnitude 4,4 a frappé la région napolitaine, plus précisément la zone des Champs phlégréens. Si la secousse a provoqué une vive panique parmi les habitants, elle n’a heureusement causé ni blessé grave ni dégâts majeurs.
L’Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV) a localisé l’épicentre à seulement 2,5 km de profondeur. Une série de répliques d’intensité plus faible, ne dépassant pas une magnitude de 1,7, a suivi le tremblement de terre.
Des images relayées par les médias italiens montrent des rues couvertes de débris, des maisons fissurées et des habitants fuyant en pleine nuit. À Bagnoli, un quartier balnéaire de l’ouest de Naples, le clocher de l’église Sant’Anna a été légèrement endommagé. En raison du risque, les écoles locales resteront fermées pour la journée.
Des habitants sous le choc
Le maire de Naples, Gaetano Manfredi, a déclaré sur la radio RTL que le séisme était comparable à celui de mai 2024, mais plus proche de la ville, ce qui explique l’intensité avec laquelle il a été ressenti. Il a cependant tenu à rassurer la population en affirmant que « la situation est sous contrôle ».
Seule une femme a été légèrement blessée par l’effondrement d’un plafond, et quelques autres personnes ont été touchées par des éclats de verre. Cependant, la principale inquiétude des habitants demeure psychologique.
Les Champs phlégréens sous surveillance
La région des Champs phlégréens est une zone volcanique qui est composée d’une vingtaine de volcans, considérée comme un supervolcan par certains géologue, qui s’étend sur un périmètre de 15 km sur 12 à l’ouest de Naples. Il s’agit de la caldera en activité la plus vaste d’Europe, où vivent environ 500 000 personnes.
Depuis plusieurs années, elle connaît une augmentation des secousses sismiques. Le séisme de mai 2024, de même intensité (4,4), avait déjà marqué les esprits, s’agissant du plus fort enregistré en 40 ans.
Située à proximité du Vésuve, la caldera des Champs phlégréens est surveillée de près par les scientifiques. Au mois de mai 2024, le géologue italien Mario Tozzi, estimait dans le journal Corriere Del Mezzogiorno, que Les Champs Phlégréens est le supervolcan « le plus dangereux » , « plus que le Vésuve, celui qui est susceptible d’une activité dévastatrice« .
Si une éruption catastrophique semble peu probable à court terme, les émissions de gaz et les fissures dans le sol continuent d’inquiéter experts et résidents.