À l’issue d’une rencontre diplomatique majeure à la Maison Blanche, Donald Trump a exclu toute intervention terrestre des États-Unis en Ukraine. Mais selon lui, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni se tiennent prêts à envoyer des soldats sur le terrain pour garantir la sécurité de Kiev une fois la paix conclue.
Un tournant diplomatique s’amorce à Washington. Le 18 août 2025, la Maison Blanche a accueilli une série de réunions consacrées à la sécurité post-conflit de l’Ukraine, en présence de Volodymyr Zelensky et de plusieurs chefs d’État européens. Le lendemain, dans une interview accordée à Fox News, Donald Trump a tenu à clarifier sa position : « Vous avez mon assurance qu’aucun soldat américain ne sera déployé en Ukraine. » Une déclaration sans équivoque, motivée, selon lui, par la distance géographique qui sépare les deux pays, mais aussi par une volonté de recentrer l’engagement militaire américain.
La précision intervient alors que le président américain avait jusqu’ici évité de trancher publiquement sur cette question stratégique. D’après la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, citée par Reuters, cette décision a été mûrement réfléchie. Trump n’écarte toutefois pas toute forme d’engagement militaire : il se dit prêt à fournir une assistance aérienne, sans en détailler les modalités, pour soutenir l’instauration d’un cadre de sécurité pérenne une fois la paix négociée.
Dans ce contexte, le rôle des Européens prend un relief nouveau. Trump affirme que les dirigeants de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni seraient « prêts à déployer du personnel sur le terrain » en Ukraine. Il les qualifie de « bonnes personnes », manifestement plus disposées à s’engager militairement pour stabiliser le flanc est du continent. Une déclaration qui relance les spéculations autour d’une force multinationale européenne post-conflit, évoquée depuis le sommet de Londres sur l’Ukraine au printemps dernier.
À travers ses propos, le président américain ne manque pas de tacler son prédécesseur Joe Biden, l’accusant d’avoir laissé dégénérer une guerre « absurde » qui aurait pu, selon lui, être évitée. Trump fustige la perte humaine massive – entre 5 000 et 7 000 morts par semaine selon ses chiffres – et plaide pour une diplomatie directe entre Zelensky et Vladimir Poutine. « Ils ne seront sans doute jamais les meilleurs amis, mais doivent prendre les décisions ensemble », déclare-t-il, laissant entendre que la Maison Blanche pourrait favoriser une rencontre bilatérale, sans interférence des médiateurs européens.
L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, pourtant réclamée avec insistance par Kiev, semble définitivement enterrée côté américain. Le sujet n’a pas été évoqué favorablement par Trump, qui continue de considérer cette perspective comme un obstacle à la désescalade.
Ainsi, alors que les contours d’un accord de paix commencent à se dessiner, Washington affirme vouloir rester impliqué, mais en retrait sur le terrain. L’Europe, elle, semble appelée à prendre le relais. Une redistribution des rôles qui pourrait marquer une nouvelle ère dans la sécurité du continent et redéfinir les équilibres militaires entre alliés occidentaux.
Sources : TF1/LCI, The Daily Beast, Reuters, Financial Times, Washington Post, Wikipédia (August 2025 European-White House crisis meeting)