You are currently viewing Sainte-Soline : le sénateur Jean-Claude Tissot exige toute la lumière sur les violences policières
Jean-Claude Tissot. Photo : @Veridik

Sainte-Soline : le sénateur Jean-Claude Tissot exige toute la lumière sur les violences policières

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:REGION
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Le sénateur socialiste de la Loire, Jean-Claude Tissot, réclame la transparence totale après les révélations accablantes de Mediapart et Libération concernant les violences policières commises lors de la manifestation du 25 mars 2023 à Sainte-Soline, où des opposants au chantier de mégabassine avaient été sévèrement réprimés par les gendarmes mobiles.

Les deux médias d’investigation ont eu accès à 84 heures d’enregistrements issus des caméras-piétons des gendarmes eux-mêmes. Selon les vidéos analysées, certains agents auraient tenu des propos insultants et dégradants, manifestant une forme de jubilation face aux blessures infligées aux manifestants.
Les images montreraient également des tirs tendus de grenades lacrymogènes et explosives, une pratique formellement interdite car susceptible de provoquer des blessures graves ou mortelles.

Plus inquiétant encore, certains gradés auraient encouragé ces actions au lieu de rappeler la réglementation, aggravant ainsi la violence de l’intervention.

Un bilan humain lourd : plus de 200 blessés

Le 25 mars 2023, l’usage de la force a atteint un niveau inédit : plus de 5 000 grenades ont été tirées ; environ 200 personnes ont été blessées, dont 40 grièvement.

Parmi les victimes figurent également des gendarmes, touchés par des groupes violents équipés de pierres et de cocktails Molotov.
Mais selon l’enquête, la grande majorité des blessés étaient des manifestants pacifiques, dont certains venus en famille pour défendre une idée simple : l’eau doit rester un bien commun et ne pas être accaparée par quelques intérêts privés.

Un choc pour les libertés publiques

Pour Jean-Claude Tissot, ces pratiques posent une menace directe sur une liberté fondamentale : le droit de manifester. « Cette liberté est fragilisée dès lors que ceux qui sont censés nous protéger s’autorisent à réprimer ainsi celles et ceux qui se mobilisent », souligne le parlementaire.

Il alerte également sur les conséquences pour les forces de l’ordre elles-mêmes. Les gendarmes qui travaillent quotidiennement au service de la population, loin des opérations de maintien de l’ordre, risquent de voir leur relation de confiance entamée, en étant injustement associés à ces violences.

Une enquête administrative jugée insuffisante

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a annoncé l’ouverture d’une enquête interne. Mais pour le sénateur de la Loire, cela ne suffira pas.
Selon lui, il ne s’agit pas de simples « brebis galeuses », mais d’un système et de directives données au plus haut niveau, qui doivent être examinés. Tissot pointe notamment les décisions prises par le ministère de l’Intérieur de l’époque, alors dirigé par Gérald Darmanin.

Vers une commission d’enquête parlementaire ?

Jean-Claude Tissot annonce vouloir saisir le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) du Sénat pour étudier la possibilité de créer une commission d’enquête parlementaire. Objectif : faire toute la lumière sur « ces agissements intolérables » et empêcher que de telles dérives ne se reproduisent.

Source : minformer.com

Laisser un commentaire