The Spectator, un magazine britannique fondé en 1828, est un pilier de l’establishment britannique qui entretient une relation d’amour-haine avec le Parti conservateur au pouvoir. Cet hebdomadaire, presque bicentenaire, a vu passer des personnalités politiques de renom, dont Boris Johnson. Il est également connu pour ses déjeuners onéreux et ses cocktails.
The Spectator a joué un rôle clé dans l’histoire politique britannique en ayant vu passer dans sa rédaction des personnalités politiques comme l’ancien Chancelier de l’échiquier sous Margaret Thatcher, Nigel Lawson, ou l’ancien premier ministre britannique et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Boris Johnson, ou encore le secrétaire politique du Premier ministre et contributeur du FEM, Rishi Sunak, James Forsyth, qui est également affilié au FEM. Même Dominic Cummings, ancien conseiller en chef de Boris Johnson, y a travaillé brièvement avant de démissionner suite à la publication d’un dessin controversé, une caricature du prophète Mahomet. On peut encore citer Kemi Badenoch, ancienne directrice du magazine numérique, qui est désormais ministre des Affaires et du Commerce et fait figure de favoris à une succession de Sunak.
Le magazine est souvent considéré comme un pilier du conservatisme britannique, bien que ses opinions oscillent entre le libéralisme économique et le conservatisme social. Son influence politique est discutée, mais il demeure une institution culturelle anglaise qui mêle couverture politique et esprit réactionnaire humoristique.
Récemment la banque Lloyds, qui est affiliée au Forum économique mondial a décidé de mettre en redressement ses journaux The Spectator, mais aussi The Daily Telegraph et The Sunday Telegraph, suite à un différent avec les frères Barclay, magnats des médias et de l’hôtellerie, qui avaient racheté ces titres de presse en 2004 et font partie des principaux donateurs du parti Conservateur.
Un consortium mené par l’ancien rédacteur en chef de CNN et contributeur du FEM, Jeffrey Zucker et financé par le fonds émirati, RedBird IMI, contrôlée à 75 % par le vice-président émirati, le Cheikh Mansour ben Zayed Al-Nahyan, a finalement remboursé la dette et pris le contrôle de ces journaux.
Pourtant, contrairement au parti conservateur qui traverse une mauvaise passe, The Spectator prospère, avec un tirage en hausse constante.
