Blaise Metreweli vient d’être nommée directrice du MI6, première femme à prendre la tête du renseignement extérieur britannique. Mais son ascension historique est ternie par des révélations sur son grand-père paternel, Constantine Dobrowolski, un espion nazi ukrainien, qui font polémique outre-Manche.
Âgée de 47 ans, Blaise Metreweli a mené l’essentiel de sa carrière dans l’ombre du Secret Intelligence Service. Son profil personnel, resté longtemps secret, vient toutefois d’être éclairé par une enquête du tabloïd britannique, The Daily Mail, ce vendredi 27 juin. Le journal a exhumé des documents d’archives britanniques et allemands révélant que son grand-père, Constantine Dobrowolski, était un espion nazi actif en Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale.
Espion nazi et complice de massacres
Engagé dans l’armée russe, Dobrowolski avait déserté pour rejoindre le camp nazi. Il était surnommé « Le Boucher » ou « Agent n°30 » par ses supérieurs de la Wehrmacht. Selon des courriers qu’il a lui-même rédigés, il aurait participé « personnellement » à l’extermination de populations juives, un passé criminel qui alourdit son héritage familial.
Une fuite vers le Royaume-Uni
Après la guerre, son épouse a fui en Angleterre avec leur fils de deux mois, futur père de Blaise Metreweli, avant de se remarier en 1947 et de prendre le nom Metreweli. De son côté, Constantine Dobrowolski était recherché par le KGB dans les années 1960 pour trahison et espionnage.
Aucun contact familial selon le MI6
Interrogé sur ces révélations, le ministère britannique des Affaires étrangères a précisé que la nouvelle directrice du MI6 « n’a jamais connu ni rencontré son grand-père paternel ». Son ascendance, a ajouté le ministère, est « marquée par les conflits et les divisions », comme beaucoup d’Européens de l’Est, et n’est que « partiellement connue ».
Un héritage qui forge un engagement
Le ministère insiste toutefois sur le fait que « c’est précisément cet héritage complexe qui a contribué à son engagement pour prévenir les conflits et protéger la population britannique des menaces modernes émanant d’États hostiles ».
Source : The Daily Mail.