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RDC : L’OMS alerte sur l’impact humanitaire des violences au Nord-Kivu et au Sud-Kivu

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La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à une flambée de violences armées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, entraînant une crise humanitaire alarmante. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a alerté hier sur la saturation des hôpitaux et les risques épidémiques dans la ville de Goma, tandis que les manifestations à Kinshasa ont dégénéré en attaques contre plusieurs ambassades. Face à cette situation, des fonds d’urgence ont été débloqués, mais l’aide internationale connaît des restrictions, notamment avec la suspension du financement de l’USAID à l’OMS.

L’OMS rapporte que 2 029 blessés ont été enregistrés à Goma et Bukavu, dont 45 dans les établissements de soins et 315 dans les rues de Goma, selon la protection civile. La saturation des hôpitaux complique la prise en charge des victimes, accentuant l’urgence d’une réponse humanitaire coordonnée.

Manifestations à Kinshasa : des ambassades attaquées

La crise a également provoqué une vague de protestations à Kinshasa, où plusieurs ambassades, notamment celles de la France, du Rwanda et du Kenya, ont été attaquées par des manifestants. Le bilan officiel fait état de 12 blessés, dont 7 ont été admis à l’hôpital Mama Yemo et 5 au sein de l’hôpital militaire de Kokolo.

Une aide d’urgence de la communauté internationale

Face à la crise, la communauté internationale a annoncé des mesures d’urgence : le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF) a alloué 17 millions de dollars pour venir en aide aux populations affectées. La Commission européenne a débloqué 60 millions d’euros pour l’année 2025 en faveur de la RDC. L’USAID a cependant suspendu son financement à l’OMS pour 90 jours, un coup dur pour la gestion de la crise sanitaire.

Risque élevé d’épidémies : Mpox, choléra et rougeole

L’OMS met en garde contre une possible flambée épidémique à Goma en raison du déplacement des populations et de la rupture de l’approvisionnement en eau depuis six jours. Les maladies les plus préoccupantes sont selon elle, le Mpox, le Choléra et la Rougeole.

Selon l’agence onusienne, la rupture des soins et le manque d’eau potable aggraveraient les risques sanitaires pour les populations déplacées.

Une Task Force pour gérer l’urgence

Face à l’ampleur de la situation, une Task Force spéciale réunissant l’OMS, le CICR et Médecins Sans Frontières (MSF) a été mise en place pour coordonner la gestion des blessés et tenter de contenir la crise.

La situation en RDC demeure critique, avec des besoins humanitaires croissants et une pression intense sur les infrastructures médicales et sociales. Alors que l’aide internationale se mobilise, la suspension du financement de l’USAID risque de ralentir les opérations de secours. La réponse humanitaire devra être rapide et coordonnée pour éviter une catastrophe sanitaire dans les semaines à venir.

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