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Rassemblement national : Bardella d’accord pour bannir le prénom « Mohamed » mais pas « Kevin ou Jordan »

Dans le paysage politique français, la question de l’interdiction de certains prénoms soulevés par Eric Zemmour, se transforme comme un champ de bataille symbolique, illustrant les tensions entre chantres de l’identité nationale et ceux du multiculturalisme. Récemment, Jordan Bardella, président du Rassemblement National, s’est retrouvé au cœur d’une controverse sur ce sujet, distinguant les prénoms d’origines anglo-saxonnes et les prénoms musulmans, les premiers étant plus acceptables, selon lui, que les seconds.

Eric Zemmour a remis une pièce dans le Juke-boxe au mois de septembre dernier sur France 2 en déclarant qu’il trouvait triste que des parents appellent leurs enfants « Mohamed ». Le polémiste avait réitéré l’idée qu’il soutient depuis longtemps et qu’il promeut dans son dernier ouvrage : celle d’ancrer dans la législation l’exigence d’attribuer un « prénom français » à ses enfants. Tout en souhaitant « demander aux musulmans de se limiter à la foi et à la pratique religieuse », Eric Zemmour envisage de « rétablir la loi de 1803 ». Cette législation, dite « du 11 Germinal » et établie par Napoléon, encadrait la sélection des prénoms en les restreignant à ceux du calendrier officiel ainsi qu’aux prénoms issus de l’Ancien et du Nouveau Testament.

Lors d’une apparition dans l’émission « L’Heure des Pros » sur CNEWS, Bardella a réagi aux propositions d’Éric Zemmour. «Effectivement que de donner un prénom français à ses enfants qui est sur le calendrier français, c’est une marque d’assimilation, une marque d’amour qu’on envoie pour le pays qui nous accueille», a-t-il commenté. «Mais de vouloir bannir des prénoms aussi différents que Mohamed et Jordan… Je pense que là où il se trompe c’est que Jordan ou Kévin, ce sont des marqueurs populaires, ce sont des marqueurs qui étaient donnés aux classes populaires, moi je viens d’un milieu modeste, j’ai grandi dans une cité HLM du 93, ma mère m’a élevé avec un SMIC, et c’est vrai que dans les années 90, il y a beaucoup de classes populaires qui appelaient leurs enfants Steve, Kévin, Jordan…»

Ainsi, Jordan Bardella s’est lancé dans un numéro d’équilibrisme périlleux, distinguant les prénoms d’origines anglo-saxonnes et les prénoms musulmans, les premiers étant plus acceptables selon lui, que les seconds.

Alors que la France se prépare pour les européennes, la question des prénoms continuera sans doute de susciter des débats passionnés, reflétant des visions concurrentes de ce que signifie être français dans le monde moderne.

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