Alors que les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont embrouillés aujourd’hui dans le bureau ovale, le contributeur du FEM, François Hollande, affirmait ce matin dans les colonnes du Monde, que les États-Unis, ne sont plus un allié de l’Europe.
François Hollande affirmait dans une interview que dès ses premières semaines au pouvoir, Donald Trump a posé les bases d’une nouvelle stratégie internationale, dans laquelle l’Europe semble reléguée au second plan.
L’abandon de l’Ukraine, la proximité avec la Russie de Vladimir Poutine et les décisions économiques agressives à l’encontre des industries européennes illustrent selon lui cette rupture. Pour François Hollande, ce revirement dépasse les divergences habituelles entre alliés occidentaux : c’est un véritable changement de paradigme.
« L’administration Trump pactise avec nos adversaires et attaque frontalement nos intérêts », prévenait-il; pointant du doigt le vote inédit des États-Unis aux côtés de la Russie et de la Corée du Nord à l’ONU contre une résolution européenne en faveur de l’Ukraine.
Une Europe en quête de souveraineté
Face à ce désengagement américain, François Hollande estimait que la création d’un véritable pôle de sécurité européenne est indispensable, avec une coopération renforcée entre la France du contributeur du FEM, Emmanuel Macron, de l’Allemagne de Merz, ancien représentant de BlackRock, le fonds de pension membre du FEM, et le Royaume-Uni, du contributeur du FEM, Keir Starmer. L’ancien président insistait sur la nécessité pour l’Europe de ne plus dépendre des États-Unis pour sa protection, surtout si l’OTAN devient une alliance incertaine.
L’économie est aussi un terrain d’affrontement, constatait Hollande, Trump ne cachant pas sa volonté de fragiliser les puissances européennes par des mesures protectionnistes et des hausses de droits de douane. Pour le socialiste, l’Europe doit riposter en renforçant ses propres industries stratégiques et en instaurant une régulation forte face aux géants américains de la tech et de l’intelligence artificielle.
Le spectre de la Russie et l’urgence de l’action
La guerre en Ukraine reste au centre des préoccupations de l’ancien président. Selon François Hollande, si Trump prive Kiev d’un soutien américain décisif, Poutine n’hésitera pas à poursuivre son avancée. « Il attendra le moment opportun pour aller plus loin, en Ukraine ou au-delà », avertissait-il, soulignant que la Russie ne respecte que le rapport de force.
L’enjeu est donc clair pour l’ancien président, l’Europe doit se préparer à une nouvelle ère géopolitique où elle ne pourra plus compter sur les États-Unis comme protecteur infaillible. Pour François Hollande, cette transformation ne peut se faire qu’avec des décisions fortes et une volonté politique affirmée. « L’histoire nous a montré que la complaisance face aux autocrates mène toujours à des désastres. Il est temps d’agir. »
Selon Hollande, l’Europe se retrouve face à un choix décisif : s’affirmer comme une puissance souveraine ou subir les nouvelles règles du jeu imposées par Washington et Moscou.