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Jordan Bardella. Photo : @UE

Présidentielle anticipée : Le Pen et Bardella en tête, Édouard Philippe et Attal distancés selon un sondage RTL

Un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL révèle que le Rassemblement national dominerait largement un éventuel premier tour d’élection présidentielle anticipée. Marine Le Pen comme Jordan Bardella arriveraient très loin devant Édouard Philippe et Gabriel Attal, tandis que la gauche reste divisée entre Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann.

L’hypothèse d’une élection présidentielle anticipée, évoquée par Édouard Philippe, prend un relief particulier à la lecture du dernier sondage Toluna Harris Interactive pour RTL. Réalisée auprès de 1 289 personnes, dont 1 124 inscrites sur les listes électorales, cette enquête montre une nette domination du Rassemblement national, quel que soit le scénario testé.

Selon ce sondage, Jordan Bardella obtiendrait 35 % des intentions de vote s’il représentait le RN, devançant très largement Édouard Philippe (16 %) et Gabriel Attal (12 %). Le président d’Horizons, pourtant présenté comme l’un des successeurs naturels d’Emmanuel Macron, n’atteindrait donc pas le second tour. Le jeune Premier ministre, lui, apparaîtrait encore plus affaibli, incapable de fédérer l’électorat du centre.

Lorsque Marine Le Pen est testée à la place de Bardella, la tendance reste la même : 34 % d’intentions de vote pour la députée du Pas-de-Calais, contre 16 % pour Philippe et 12 % pour Attal. La cheffe du RN, forte de son ancrage territorial et de sa notoriété, semble conserver une avance quasi mécanique sur ses rivaux centristes.

À gauche, la bataille reste serrée et fracturée. Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann se livrent un duel au coude-à-coude, à 14 % et 12 % respectivement, en l’absence d’un candidat unique. Si Gabriel Attal incarnait le bloc central, Glucksmann progresserait légèrement pour atteindre 14 %, rejoignant ainsi Mélenchon dans un fragile équilibre des forces. Cette dispersion illustre la difficulté persistante pour la gauche de se rassembler autour d’un projet commun, alors même que la droite radicale consolide son avance.

Dans tous les cas de figure, Les Républicains, représentés dans le sondage par Bruno Retailleau, parviennent à atteindre la barre symbolique des 10 %, sans toutefois menacer les principaux candidats. Une performance qui confirme la marginalisation progressive de la droite traditionnelle.

Ce sondage, publié alors que la crise politique s’enlise et que la majorité peine à retrouver une assise parlementaire, résonne comme un avertissement. Édouard Philippe lui-même a exhorté Emmanuel Macron à envisager une dissolution et à convoquer une élection présidentielle anticipée, « pour sortir de manière ordonnée et digne d’une situation qui nuit au pays ». Si le chef de l’État devait s’y résoudre, les chiffres de ce sondage laissent peu de doute : le Rassemblement national partirait favori, quelles que soient les configurations.

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