Paul Amard, journaliste français issu d’une famille juive d’Algérie, a exprimé avec force ses inquiétudes et sa colère à l’égard des positions prises par le président Emmanuel Macron concernant la situation en Israël. Alors que la communauté juive de France s’apprête à commémorer le pogrom du 7 octobre 2023, Amard a fustigé la réponse de Macron face aux attaques dont Israël fait l’objet et rappelant les liens du présidents avec des hommes d’affaires Libanais.
Amard rappelle qu’en 2017, alors qu’il était candidat à la présidence, Emmanuel Macron s’était rendu au Liban. Lors de ce voyage, il avait rencontré et encouragé des hommes d’affaires libanais. Le journaliste questionne ouvertement aujourd’hui la nature de ces relations : certains de ces hommes d’affaires seraient-ils liés au Hezbollah ?
Ce déplacement aurait permis à Macron de rencontrer des personnalités du monde des affaires, mais également des politiques, telles que le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri. Le média Le Vent Se Lève a révélé que Macron aurait bénéficié du soutien discret de l’Élysée et des réseaux diplomatiques pour organiser ce déplacement au Liban en janvier 2017 et organiser une conférence du futur président à l’École supérieure des affaires de Beyrouth. L’Élysée et le ministère des Affaires étrangères ont alors niés ces affirmation, tout comme Stéphane Attali, le directeur de l’école concernée.
Amard déplore en outre que Macron n’ait pas évoqué les 58 soldats français tués par le Hezbollah dans les années 1980, soulignant ainsi une forme de double discours. Alors que le président français a récemment appelé au désarmement d’Israël, un pays attaqué sur plusieurs fronts par le Hamas, le Hezbollah et d’autres groupes soutenus par l’Iran, Paul Amard se demande pourquoi Macron n’a pas, dans le même temps, condamné avec la même vigueur ces factions responsables de violences dans la région.
L’ancien journaliste de France 2, ne questionne toutefois pas les liens qui unissent le président ou certains députés Français à Israël. L’ancien député de la 8e circonscription des Français de l’étranger Meyer Habib, est par exemple un proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.