LVMH, le géant du luxe, dirigé par Bernard Arnault et membre du Forum économique mondial est sur le point d’élargir son empire médiatique en négociant l’acquisition de l’emblématique magazine Paris Match, actuellement détenu par le groupe Lagardère et indirectement par Vincent Bolloré via Vivendi. Cette démarche marque un nouvel épisode dans le paysage médiatique hyperconcentré français, illustrant l’appétit des magnats pour les titres de presse renommés.
Dans un communiqué publié à l’occasion de ses résultats annuels, le groupe Lagardère a révélé être entré en négociations exclusives avec LVMH pour la vente de Paris Match. L’annonce intervient après que Vivendi, sous le contrôle de Bolloré, a intégré Lagardère, signalant une période de transformations significatives au sein du groupe, notamment dans son secteur média.
Bernard Arnault, déjà à la tête du Parisien et des Echos, ne cache pas son intérêt pour Paris Match, ayant déjà tenté d’acquérir le magazine en 2021. Cette nouvelle tentative de rachat survient dans un contexte où le pôle média de Lagardère connaît une baisse de chiffre d’affaires de 9%, accentuant les spéculations sur la restructuration future de l’entreprise.
Le mouvement stratégique d’Arnault reflète une tendance plus large d’hyperconcentration des médias entre les mains de puissants industriels, soulevant des questions sur la diversité et l’indépendance de la presse. La transaction, si elle se concrétise, ajouterait un joyau supplémentaire à la couronne médiatique d’Arnault, tout en continuant de remodeler le paysage médiatique français sous l’influence de quelques figures dominantes.
Ce développement intervient après que Vivendi a dû céder le magazine Gala au Figaro pour satisfaire aux exigences réglementaires de l’UE, dans le cadre de son acquisition de Lagardère. Par ailleurs, Vivendi envisage une scission de ses activités en plusieurs entités cotées, une démarche qui pourrait redéfinir le futur du groupe et de son portefeuille médiatique, incluant une participation majoritaire dans Lagardère.
L’avenir de Paris Match sous l’égide de LVMH et les implications de cette acquisition pour le secteur des médias en France restent à observer de près, alors que les acteurs majeurs continuent de redessiner la carte de la propriété médiatique.
