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Paris : Macron, Jensen Huang et Arthur Mensch défendent une IA européenne souveraine à VivaTech 2025

Emmanuel Macron a pris part à une table ronde inédite ce mercredi 11 juin à VivaTech, aux côtés de Jensen Huang, PDG de Nvidia, Arthur Mensch, cofondateur de Mistral AI, et Maurice Lévy, de Publicis et coorganisateur de l’événement. Ensemble, ils ont plaidé pour une souveraineté européenne en matière d’intelligence artificielle, en insistant sur les enjeux culturels, stratégiques et économiques.

Arthur Mensch a ouvert le débat en rappelant qu’un modèle d’intelligence artificielle n’est pas neutre : « L’IA produit du contenu et façonne la pensée. Elle doit être alignée sur nos valeurs, notre culture. » Un point soutenu par Maurice Lévy, qui a salué cette approche non seulement stratégique mais aussi profondément culturelle : « Viva la différence, disons-nous à Publicis. Chaque pays a son identité. L’IA ne doit pas lisser cette diversité. »

Jensen Huang, lui, a insisté sur la nécessité pour chaque entreprise — et chaque pays — de « développer sa propre intelligence », soulignant que l’adaptation des IA aux données et à l’expertise spécifiques de chaque entité est essentielle. « Vous n’avez pas besoin de l’IA la plus générique du monde, vous avez besoin de celle qui comprend vos besoins. »

Macron défend l’autonomie stratégique européenne

Le président français a saisi cette tribune pour rappeler les ambitions françaises et européennes en matière d’IA : « Nous voulons notre cloud, nos centres de données, nos capacités de calcul. Cette autonomie est essentielle pour préserver notre intelligence, nos infrastructures critiques et notre diversité culturelle. »

Il a salué l’alliance stratégique annoncée entre Nvidia et Mistral AI, y voyant un « game changer » capable de faire émerger une offre souveraine de bout en bout, du silicium aux logiciels, en passant par l’hébergement et les services.

Un soutien direct de l’État aux startups

Arthur Mensch a révélé une anecdote éloquente : c’est Emmanuel Macron lui-même qui a décroché son téléphone pour convaincre les grandes entreprises françaises de rejoindre l’offre franco-américaine. Une mobilisation éclair qui a permis à Mistral et Nvidia de séduire plusieurs grands groupes dans les jours précédant l’annonce.

Macron, lui, a plaidé pour « une offre complète, de la puce à la solution logicielle », évoquant des discussions en cours pour relocaliser des étapes de fabrication de semi-conducteurs en France, notamment via un partenariat entre Thales, Foxconn et STMicroelectronics.

Une ambition européenne assumée

« Il n’y a pas de leader technologique régional. Soit on est mondial, soit on n’existe pas », a résumé Arthur Mensch, en s’engageant à livrer une technologie de pointe accessible via une infrastructure souveraine. Jensen Huang a conclu en rappelant que la première puce Nvidia avait été produite… en France, en 1994.

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