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Gabriel Attal, Valérie Hayer et Sandro Gozi. Photo : compte X de Pieyre-Alexandre Anglade.

Paris : Les « progressistes » européens appellent à une alliance des démocraties face à « l’internationale réactionnaire »

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Une soixantaine de personnalités centristes et«  « progressistes » européennes se sont réunis ce lundi à la Cité universitaire de Paris à l’initiative de l’ancien premier ministre et young leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal et de la présidente du groupe Renew au Parlement européen, Valérie Hayer. À l’ordre du jour : soutien à l’Ukraine, réarmement de l’Europe et défense du modèle démocratique face à ce que les participants appellent « l’internationale réactionnaire », incarnée notamment par la Russie de Vladimir Poutine et les États-Unis de Donald Trump. Le sommet a débouché sur plusieurs consensus : faire payer la Russie, intégrer l’Ukraine à l’Europe dès l’année prochaine et une réforme des traités européens.

Pour Gabriel Attal, l’Europe ne peut plus se permettre d’attendre. « Nous devons viser 3% du PIB pour notre défense », a-t-il martelé en conférence de presse appelant à un effort collectif de réarmement. Le sommet a également acté un consensus politique pour la saisie des 200 milliards d’euros d’avoirs russes gelés, afin de financer à la fois la reconstruction ukrainienne et l’autonomie stratégique de l’Europe.

Sandro Gozi, eurodéputé italien du groupe Renew et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial a lancé un avertissement : « La lune de miel entre Poutine et Trump pourrait devenir une lune de fiel pour les Européens si nous restons passifs. »

Ukraine : vers une adhésion accélérée à l’UE

L’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne a également occupé une place centrale dans les débats. Le sommet soutient une intégration rapide, avec une première étape symbolique : l’accueil de députés ukrainiens en tant qu’observateurs au Parlement européen dès 2025. « C’est une façon de les associer pleinement à notre projet commun », a souligné Valérie Hayer, sur la même ligne que Gabriel Attal qui milite pour « un processus d’adhésion accéléré de l’Ukraine pour que des députés ukrainiens observateurs puissent siéger dès l’année prochaine au Parlement européen ».

Les parlementaires présents ont également insisté sur le besoin d’accompagner l’Ukraine dans ses réformes, tout en renforçant ses garanties de sécurité.

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Contre-offensive démocratique face à l’extrême droite

Le sommet a aussi affirmé sa volonté de structurer une réponse internationale face à la montée des populismes. Donald Trump, Vladimir Poutine, mais aussi Marine Le Pen, Jordan Bardella et Viktor Orbán ont été désignés comme figures d’une mouvance réactionnaire mondiale.

« Nous devons organiser une alliance transnationale des démocrates, libéraux et progressistes. Le RN vendait encore récemment des livres négationnistes. C’est une question de clarté historique », a lancé Gabriel Attal. La prochaine réunion aura lieu le 26 juin à Bruxelles, élargie à des pays non membres de l’UE comme le Royaume-Uni, le Canada ou la Norvège.

Multilatéralisme et réformes institutionnelles

Enfin, les participants ont insisté sur la nécessité de réformer l’Union européenne pour la rendre plus résiliente. « On ne peut pas continuer à laisser un seul pays bloquer tout le processus d’adhésion. Il faut repenser la gouvernance », a défendu Sandro Gozi.

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