Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés samedi 13 décembre à Paris à l’appel des Patriotes, le mouvement fondé par Florian Philippot. Organisée sous le slogan d’une « marche nationale pour la paix », la mobilisation visait à dénoncer l’implication française dans le conflit ukrainien et, plus largement, la politique étrangère et européenne du gouvernement Macron.
Le rendez-vous était donné place de Barcelone, dans le 16e arrondissement de Paris, à partir de 14 heures. Samedi 13 décembre, Florian Philippot a conduit une nouvelle mobilisation nationale de son mouvement, Les Patriotes, autour d’un mot d’ordre central : la paix. Une heure plus tard, le cortège s’est ébranlé dans les rues de la capitale, encadré par un dispositif de sécurité visible mais sans heurts notables.
Cette manifestation s’inscrivait dans un contexte international marqué par la poursuite de la guerre en Ukraine et par les débats, en France, autour du soutien militaire et financier apporté à Kiev. Les organisateurs entendaient protester contre ce qu’ils qualifient d’« escalade » du conflit, dénonçant notamment l’hypothèse d’un engagement plus direct de la France. La mobilisation visait également, plus largement, la politique du président et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial Emmanuel Macron, accusé par le mouvement de porter atteinte à la souveraineté nationale.
Selon les Patriotes, des bus avaient été affrétés depuis plusieurs régions afin de permettre la venue de sympathisants de province. Sur place, des prises de parole étaient prévues, dans une ambiance que Florian Philippot a lui-même décrite comme « sécurisée et familiale ». Les images diffusées par les organisateurs montrent un cortège majoritairement composé de drapeaux tricolores, ponctué de chants patriotiques, dont La Marseillaise.
Aucun chiffre officiel de participation n’a été communiqué dans l’immédiat. Les sources proches de l’organisation évoquent toutefois une mobilisation « importante » et « impressionnante », sans que ces estimations puissent être vérifiées de manière indépendante. Contrairement à certaines manifestations précédentes, aucune perturbation majeure n’a été signalée, malgré la présence évoquée en amont de groupes d’extrême gauche susceptibles de contester le rassemblement. Le défilé s’est déroulé de manière pacifique.
Sur le fond, les revendications portées par les manifestants dépassaient la seule question ukrainienne. Outre le refus de tout envoi de troupes françaises à l’étranger, les slogans et pancartes faisaient référence à la sortie de la France de l’Union européenne, au soutien au monde agricole et à une contestation globale des institutions européennes. Florian Philippot a également profité de l’événement pour appeler à une motion de censure contre le gouvernement et à la destitution du président de la République, des mots d’ordre récurrents dans la stratégie politique des Patriotes.
Cette « marche nationale pour la paix » s’inscrit dans une série d’actions menées ces derniers mois par le mouvement, qui cherche à se positionner comme un pôle de contestation souverainiste, opposé à l’Union européenne, à l’OTAN et à la politique internationale de l’exécutif français. Une ligne constante, que Florian Philippot entend maintenir à l’approche des prochaines échéances électorales, en capitalisant sur les inquiétudes liées au conflit ukrainien et au pouvoir d’achat.
Sources :
- Vidéo de Florian Philippot annonçant et couvrant l’événement.
- Annonce de la manif « Ensemble pour la Paix » à Paris.
- Détails logistiques sur l’agenda (place de Barcelone, 14h-15h).
- Publications Facebook des Patriotes confirmant le rassemblement.
- Mentions d’affluence et ambiance sur réseaux sociaux (environ 2500 personnes estimées dans des événements similaires récents).