Sous un ciel illuminé par un millier de drones, Paris a célébré un 14 Juillet spectaculaire, mêlant pyrotechnie classique, hommages culturels et symboles écologiques. La tour Eiffel s’est effacée le temps d’un show inédit en Europe, au croisement de la technologie, de l’art et du politique.
Paris a vécu un feu d’artifice du 14 Juillet comme jamais auparavant. Pour la première fois en Europe, un millier de drones ont dansé dans le ciel au dessus de la tour Eiffel, offrant un spectacle grandiose et inédit, alliant hommage à la nature, revendication écologique, mémoire nationale et innovation artistique. En vingt minutes, la capitale a vu défiler des formes lumineuses et poétiques : un oiseau planant au-dessus du Champ-de-Mars, la Seine ondulant dans les airs au son de Vanessa Paradis et Matthieu Chedid, ou encore le visage de Marianne affrontant celui de France Gall, sur l’hymne féministe et populaire « Résiste ».
Cette soirée de clôture du week-end prolongé du 14 Juillet avait des allures d’au revoir pour la maire de Paris, Anne Hidalgo. À travers la mise à l’honneur du Brésil – invité symbolique de cette édition – elle a fait un clin d’œil à la saison culturelle France-Brésil 2025, à l’anniversaire des dix ans de l’accord de Paris, et à la future COP30 prévue à Belém. Dans une atmosphère saturée de couleurs et de fumée, le spectacle célébrait aussi le lien entre environnement et patrimoine, mêlant samba et engagement climatique, sous la bénédiction d’un ciel pacifiquement enflammé.
Plus qu’un simple feu d’artifice, ce 14 Juillet 2025 a marqué la convergence entre deux formes de pyrotechnie : la traditionnelle, à base de mortiers et d’explosions colorées, et la contemporaine, faite de drones lumineux et de synchronisations numériques. Ensemble, elles ont formé des cœurs géants, des danseurs flottant entre ciel et terre, des messages comme « Liberté, Égalité, Fraternité » en lettres flottantes. Le final a culminé avec une chorégraphie de cercles lumineux au sommet de la tour Eiffel, avant que les feux n’explosent de plus belle au son de l’électro de Kavinsky.
Ce feu d’artifice augmenté n’a toutefois pas fait l’unanimité, même s’il a servi le narratif de l’inclusion et abordé les préoccupations de notre époque. Le Parisien a interrogé des passants à l’issue du spectacle qui regrettaient pour la plupart « un spectacle trop court », « un spectacle pyrotechnique relégué au second plan au profit des drones » et « un bouquet final déceptif ».
Source : Le Parisien (15 juillet 2025)