Le trafic aérien au départ et à destination de Paris-Orly subit de fortes perturbations ce dimanche 18 mai. 40 % des vols prévus sur la journée devraient être annulés en raison d’une panne technique survenue dans le système de contrôle aérien d’Athis-Mons, dans l’Essonne.
L’incident, survenu samedi, a affecté le système DSNA (Direction des Services de la Navigation Aérienne), infrastructure clé pour encadrer la circulation des avions en zone terminale, soit lors de leur approche ou décollage. Cette panne, qualifiée de « sévère » par plusieurs sources internes, a conduit les autorités aéronautiques à réduire drastiquement la capacité de traitement du trafic aérien à Orly. En accord avec Eurocontrol, organisme européen de la sécurité aérienne, la DGAC a demandé aux compagnies aériennes de supprimer 40 % de leurs vols ce dimanche. Ce chiffre pourrait encore évoluer en fonction de la remise en service du système défaillant.
Un impact fort sur les voyageurs et les compagnies
Les passagers concernés, souvent prévenus à seulement quelques heures de leur départ, ont dû modifier leurs plans ou patienter dans les terminaux, dans un climat de désorganisation généralisée. Selon un porte-parole de la DGAC, cette réduction de capacité vise à garantir la sécurité des vols qui peuvent encore être assurés dans des conditions normales. « Nous collaborons étroitement avec les compagnies aériennes pour minimiser l’impact sur les passagers », indique-t-il.
Les compagnies opérant sur Paris-Orly, parmi lesquelles Transavia, Air France ou Vueling, ont dû revoir leur organisation en urgence. Certaines ont tenté de reprogrammer leurs dessertes sur d’autres créneaux, ou proposé des reports sur des vols opérés depuis d’autres aéroports, comme Roissy-Charles-de-Gaulle. Toutefois, l’espace aérien francilien étant particulièrement saturé, très peu de marges de manœuvre sont envisageables dans l’immédiat.
Des conséquences en chaîne sur le réseau aérien
Cette panne ne touche pas uniquement Orly, bien que l’aéroport soit le plus affecté en raison de sa dépendance au centre de contrôle d’Athis-Mons. Des retards peuvent également se faire sentir dans d’autres plates-formes régionales en France, en raison du déplacement des créneaux horaires et du repositionnement des avions. La DGAC travaille actuellement au redémarrage complet du système, mais reste prudente quant aux délais. À cet instant, aucune communication officielle ne permet de savoir si les perturbations se prolongeront lundi.
L’événement soulève par ailleurs des interrogations sur la résilience technique du système aérien français. La DSNA avait récemment engagé un programme de modernisation de ses équipements, en raison de leur vieillissement, et plusieurs syndicats professionnels avaient alerté sur des fragilités persistantes dans certains centres de contrôle régional, dont celui d’Athis-Mons.
Tandis que les autorités tentent de limiter l’impact sur les voyageurs et les compagnies aériennes, les regards se tournent également vers la nécessité d’un renforcement des infrastructures de navigation aérienne. Dans l’intervalle, la priorité affichée par la DGAC reste le rétablissement complet du trafic dès que possible, avec pour enjeu immédiat de sortir de l’impasse technique sans compromettre les standards de sécurité.