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Victor Orban au Forum économique mondial, pour l'Europe de 2011 en Autriche. Photo : @Heinz Tesarek/FEM

Orban défie la CPI en invitant Netanyahu en Hongrie

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La décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien et contributeur el’ agenda 2030 du Forum économique mondial, Benyamin Netanyahu, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a créé un véritable séisme diplomatique. Alors que Netanyahu devient passible d’arrestation dans les 124 pays signataires du statut de Rome, ce qui a entrainé des réactions mitigées, le Premier ministre hongrois et contributeur du FEM, Viktor Orban, a pris une position controversée en l’invitant officiellement à Budapest, promettant qu’il ne serait pas arrêté.

Lors de son invitation, Viktor Orban a qualifié la décision de la CPI de « honte déguisée en justice », affirmant que le mandat jetait le discrédit sur le droit international. Malgré le fait que la Hongrie soit signataire du statut de Rome, Orban a promis de protéger Netanyahu s’il venait à Budapest. Le Premier ministre israélien a salué cette initiative, la qualifiant de « clarté morale ».

Des divisions au sein de l’Union européenne

Cette déclaration d’Orban, intervient alors que son pays est à la tête du Conseil de l’Union européenne en 2024. Il n’est toutefois pas le seul dans sa contestation. Le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, a qualifié le mandat d’arrêt d’« épouvantable et totalement inacceptable » et le parlement a même annoncé la suspension de l’adhésion du pays à la CPI. Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, lui aussi proche du FEM, a qualifié la sanction à l’égard de Netanyahou, d’« absurde et incompréhensible ».

En revanche, plusieurs pays européens, dont l’Espagne du contributeur du FEM, Pedro Sanchez, ou l’Italie, ont réaffirmé leur attachement à la primauté du droit international et au respect des décisions de la CPI. Le ministre des affaires étrangères transalpin, Antonio Tajani, proche du FEM, a toutefois pondéré cette position en affirmant : « Nous évaluerons avec nos alliées la manière d’agir et d’interpréter cette désision ». La Commission européenne, de la contributrice du FEM, Von Der Leyen, a également réaffirmé son respect des décisions de la CPI. La France du contributeur du FEM, Emmanuel Macron a également déclaré « prendre acte » des mandats d’arrêt, soulignant son soutien à la justice internationale sans préciser si elle procéderait à une arrestation en cas de visite de Netanyahu. L’Allemagne du contributeur du FEM, Olaf Scholz adopte la même position.

L’opposition à la décision de la CPI or d’Europe

Or de l’UE, les Etats-unis de Joe Biden, a jugé la décision de la CPI de scandaleuses, tout comme l’argentine Javier Milei et la Grande-Bretagne de Keir Stramer, tous ces dirigeants étant membres du FEM.

Une atteinte à la légitimité de la CPI ?

Toutefois, c’est bien aa déclaration d’Orban, qui sonne comme un défi lancé à la CPI alors que nous nous demandions hier, si l’objectif de ce mandat d’arrêt à l’encontre d’un allié des américains n’était pas d’affaiblir la Cour pénale internationale. Certains précédents, comme le non-arrestation d’Omar el-Bechir en Afrique du Sud en 2015, ou celle de Poutine récemment en Mongolie, ayant déjà mis en évidence le manque de coopération de certains États membres, ou la difficulté pour eux d’appliquer le droit internationale. Le nouveau coup de canif assené par Orban à la CPI, pourrait inciter à envisager de renforcer cette institution.

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