Lors de son allocution devant l’Assemblée Générale de l’ONU ce mardi 23 septembre, Donald Trump a exposé une vision résolument « America First », mêlant autopromotion, critiques acerbes des institutions internationales, et même anti-mondialisme. Entre invectives contre l’immigration, attaques contre l’écologie verte et revendication de résultats diplomatiques, Trump a rabaissé les Nations Unies et affirmé la toute puissance de l’Amérique.
La porte parole avait fait monter la sauce en annonçant sur X juste avant l’allocution de Trump, « l’un de ses plus grands discours de politique étrangère à ce jour ». « Le monde va voir à quoi ressemble la force américaine. Les mondialistes en seront avertis. »
L’arrivée de Donald Trump au siège des Nations Unies s’est ensuite mal passé. Les esclataors sont tombés en panne, tout comme la lumière, ce qui a fait enragé le président américain. Voici comment l’ONU m’accueil a-t-il pesté.
Trump se vante de son bilan
Trump a commencé par un autosatisfeti dont il a le secret affirmant qu’il avait restauré la paix sur plusieurs fronts, dénonçant une période qu’il qualifie de « faiblesse » et de radicalisme sous l’administration précédente. Il a revendiqué la victoire contre l’inflation, la baisse des coûts de l’énergie, la montée des salaires, et des records boursiers.
Selon lui, « l’Amérique jouit de l’économie la plus forte, des frontières les plus solides, de l’armée la plus puissante, des liens d’amitié les plus solides et de l’esprit le plus fort de toutes les nations du monde ». « Nous vivons véritablement l’âge d’or de l’Amérique. »
Sur le plan diplomatique, il a une nouvelle fois martelé avoir contribué à mettre fin à sept guerres, citant des conflits entre divers pays (Israël-Iran, Pakistan-Inde, Arménie-Azerbaïdjan, etc.), se félicitant de résultats obtenus parfois sans appui visible de l’ONU.
Critiques des institutions multilatérales et des idées globalistes
Un des fils rouges de son discours a été la critique persistante des Nations Unies et autres organismes internationaux. Trump a accusé l’ONU de fonctionnement inefficace, utilisant le champ lexicale de la l’échec : paroles vides, promesses non tenues, escalators en panne, prompteur défaillant. Selon lui, « les Nations Unies ont du potentiel, mais elles n’agissent pas ». « L’ONU ne résout pas les problèmes, elle les créait ».
Il s’est aussi attaqué aux politiques climatiques qu’il qualifie d’« arnaque » (« green scam »), reprochant aux énergies renouvelables leur coût élevé, leur inefficacité et leur impact négatif sur l’identité ou la stabilité des pays occidentaux. Il oppose un retour aux énergies fossiles ou nucléaires, plus sûres selon lui.
Trump a même prononcé un discours anti-mondialiste : « L’idée mondialiste qui consiste à demander aux nations industrialisées et prospères de s’infliger des souffrances et de bouleverser radicalement leurs sociétés doit être rejetée complètement et totalement. »
Immigration, loi et ordre
L’immigration illégale a également constitue un autre thème central. Trump a accusé l’ONU de favoriser l’immigration. Il a opposé son modèle axé sur la nécessité de protéger les frontières, de renvoyer les personnes entrées illégalement, de sanctionner les pays qui n’empêchent pas ces flux. Il a décri cette immigration comme une menace pour la cohésion culturelle et la souveraineté des nations, particulièrement en Europe.
Il a adressé un « message très simple » aux candidats à l’immigration illégale dans son pays : « si vous venez illégalement aux Etats-Unis, vous irez en prison et retournerez d’où vous venez ».
Sur le plan intérieur, il a affirmé avoir expulsé des criminels, réduit l’afflux des drogues (fentanyl…), et rétabli l’ordre dans des zones auparavant dangereuses.
Promesses futures : armes biologiques, paix au Proche-Orient, diplomatie conditionnelle
Trump a aussi annoncé une campagne pour établir une convention contre les armes biologiques, assortie d’un système de vérification utilisant l’intelligence artificielle.
Il appelle également à des négociations immédiates pour un cessez-le-feu à Gaza et à la libération de tous les otages restants. Il a mis met en garde contre la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien, la décrivant comme une récompense aux atrocités du Hamas.
Par ailleurs, il a insisté sur le rôle des États-Unis comme puissance faisant respecter la loi, tout en exigeant réciprocité dans les relations internationales. Selon lui, « les États-Unis sont plus plus respectés que jamais », sur l’échiquier international.
Sources :
AP News – “The Latest: Trump criticizes UN during address, says it’s ignoring his peace-promoting efforts” – publié aujourd’hui AP News
The Guardian – “European countries buying Russian energy is ‘inexcusable’ and ‘embarrassing’, Trump tells UN” – publié aujourd’hui theguardian.com