Dans un contexte mondial marqué par l’urgence sanitaire et les répercussions de la pandémie de COVID-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) œuvre à l’élaboration d’un accord international sur les pandémies. Cet accord a pour objectif de renforcer la préparation et la réponse collective aux crises sanitaires futures. Cependant, certains craignent que cet accord pourrait transférer une part de la souveraineté des États à l’OMS. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a réaffirmé aujourd’hui en conférence de presse que ces craintes étaient infondées.
« L’accord sur la pandémie, en cours de négociation entre les 194 États membres, est crucial. Contrairement à ce que disent certains médias, cet accord ne transfère pas la souveraineté à l’OMS. Les États membres auront deux ans pour ratifier cet accord, et l’adhésion sera volontaire. J’espère que cela sera clarifié lors du G20 », a déclaré le Dr Tedros qui avait déjà tenté de tordre le coup à l’idée selon laquelle l’OMS entendrait étendre ses pouvoirs supranationaux.
Des personnalités de premiers plans affirment toutefois le contraire. C’est le cas notamment d’Elon Musk, du journaliste américain, James Roguski, qui a même porté plainte contre l’OMS, du Dr German Velasquez qui a été directeur du secrétariat de l’OMS pour la Santé publique, l’innovation et la propriété intellectuel, durant la pandémie H1N1, ou de Donald Trump. L’ancien président des États-Unis, avait critiqué les négociations portant sur la modification du Règlement sanitaire international et le traité sur les pandémies lors de la convention nationale du Parti libertarien promettant que s’il était élu, il s’attaquerait à ces « monstruosités ».
Au mois de juin, lors de la 77e assemblée mondiale de la Santé qui était censée parvenir à un accord sur ce traité, des manifestants se sont rassemblés à Genève devant le Palais des Nations, accusant l’agence de chercher à prendre du pouvoir au détriment des États.