L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a placé vendredi 23 mai le variant NB.1.8.1 du SARS-CoV-2 sous surveillance, alors que ce nouveau sous-lignage a provoqué une flambée de cas en Asie et a été détecté en France.
Alors que la pandémie de Covid-19 semblait en recul, une nouvelle souche du virus fait son apparition sur le radar mondial. Baptisé NB.1.8.1, ce sous-variant du SARS-CoV-2 inquiète les autorités sanitaires, notamment en Asie, où il a entraîné une nette hausse des hospitalisations et des passages aux urgences.
Une progression rapide en Asie
Selon les autorités de Hong Kong, le variant NB.1.8.1 est à l’origine de la plus forte recrudescence de cas depuis plus d’un an. Bien que sa gravité ne soit pas supérieure aux souches précédentes, son niveau de contagiosité inquiète. Les autorités sanitaires locales appellent désormais les populations à risque à porter un masque chirurgical dans les lieux publics et recommandent des mesures de prudence dans les transports en commun.
Taïwan, également touchée, signale une hausse des cas graves et des décès liés au Covid-19. Des mesures d’anticipation ont été engagées, notamment la constitution de stocks de vaccins et d’antiviraux.
Le variant détecté en France et en Europe
Les données de GISAID, la plus grande base mondiale de séquençage du SARS-CoV-2, révèlent que le variant NB.1.8.1 a été détecté dans plusieurs pays, dont la France. Le professeur Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon, confirme qu’au moins quatre cas ont été recensés sur le territoire national. Des cas ont également été signalés aux Pays-Bas, en Espagne, au Japon et en Corée du Sud.
Ce variant, désormais dominant en Chine selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC), semble progresser rapidement dans certaines régions d’Asie.
Une surveillance accrue et des précautions recommandées
Face à cette situation, l’OMS a officiellement classé NB.1.8.1 parmi les variants sous surveillance, ce qui signifie qu’il présente un risque potentiel pour la santé publique. Bien que les données ne montrent pas une dangerosité accrue, la vigilance est de mise, surtout pour les personnes immunodéprimées ou âgées.
Le retour des gestes barrières, le port du masque dans les lieux fermés et la vaccination restent les principales recommandations formulées par les experts pour éviter une nouvelle vague.
Ce classement sous surveillance intervient trois jours après l’adoption du traité des pandémies par l’OMS qui a eu lieu le 20 mai, lors de la 78e Assemblée mondiale de la santé.
