La nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre par Emmanuel Macron, ce mardi 9 septembre 2025, n’est pas passée inaperçue dans la presse étrangère. Qualifié de « choix du cœur » par plusieurs médias, ce fidèle du chef de l’État français est perçu comme un homme de compromis, susceptible de surmonter les blocages politiques actuels.
L’annonce officielle est tombée à 20 heures : le ministre des Armées succède à François Bayrou, dont la démission avait été rendue publique quelques heures plus tôt. Cette décision, attendue par une partie des observateurs, est présentée comme un tournant stratégique dans la gouvernance macroniste.
Un profil conciliateur issu de la droite
La RTBF, média public belge, décrit Lecornu comme un « homme de confiance d’Emmanuel Macron », soulignant ses origines politiques à droite, de l’UMP aux Républicains.
Du côté du quotidien suisse Le Temps, on évoque un homme « agité en coulisses » depuis plusieurs jours, convaincu d’être l’option la plus capable de bâtir des ponts entre le Parti socialiste et la droite traditionnelle. Le journal suisse insiste sur le caractère conciliateur de Lecornu.
La quête d’un compromis politique durable
À Genève, on va plus loin : « Avec lui, la France macroniste découvre les vertus du vrai compromis. » La mission est claire : composer une majorité, ou à défaut, garantir un accord de non-censure. Pour cela, il faudra rassembler au minimum les socialistes et les Républicains, deux forces que Lecornu connaît bien.
Politico, média anglophone basé à Bruxelles, confirme cette analyse : « Une partie de son attrait réside dans sa capacité supposée à dépasser les clivages politiques à une époque de paralysie profonde. » Le site rappelle que Lecornu accompagne Emmanuel Macron depuis le tout début du premier mandat présidentiel. Ce lien personnel expliquerait ce que plusieurs titres appellent « un choix du cœur » de la part du chef de l’État.
Mais les défis restent immenses. Politico avertit : Lecornu devra affronter les mêmes obstacles que Bayrou, notamment l’incapacité à faire adopter un budget dans un hémicycle sans majorité absolue. D’autant plus qu’en France, la nomination de Lecornu est perçue, notamment à gauche, comme une provocation du chef de l’Etat.
Source : Courrier international