Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a vivement réagi à l’appel du président français Emmanuel Macron visant à interrompre les livraisons d’armes à Israël. Ce samedi, Macron a demandé la cessation des fournitures d’armes « servant à mener les combats » dans l’enclave palestinienne de Gaza. La réponse de Netanyahou ne s’est pas fait attendre, accusant les dirigeants occidentaux, y compris Macron, de trahir Israël en cette période de guerre contre le Hamas et le Hezbollah.
Dans un message vidéo posté sur X, Netanyahou a dénoncé les appels à un embargo sur les armes, déclarant : « Honte à eux ! ». Il a accusé ces dirigeants, en particulier Macron, de ne pas soutenir Israël alors que le pays est engagé dans une guerre contre des forces financées et soutenues par l’Iran, qu’il qualifie de barbares. Le Premier ministre a souligné qu’Israël faisait face à des ennemis organisés dans ce qu’il appelle l’« axe de la terreur », regroupant le Hamas, le Hezbollah, et d’autres groupes soutenus par l’Iran.
La question de l’embargo sur les armes
Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, réitéré son appel à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël, particulièrement de la part des États-Unis et de l’Allemagne, principaux fournisseurs d’armes à Israël. Selon lui, l’arrêt des livraisons d’armes doit être cohérent avec les demandes de cessez-le-feu : « Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence, c’est de ne pas fournir les armes de la guerre ». Cependant, les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden, n’ont pas encore pris de décision forte sur cette question, à l’exception de la suspension temporaire de certaines livraisons en mai dernier.
Israël face à une guerre sur plusieurs fronts
Le Premier ministre israélien a insisté sur le fait qu’Israël était en guerre sur plusieurs fronts. Outre Gaza, où l’armée israélienne mène des opérations contre le Hamas, Israël est également engagé dans des combats contre le Hezbollah au Liban. Netanyahou a précisé que l’armée israélienne avait déjà détruit une grande partie de l’arsenal du Hezbollah, ce qui, selon lui, a changé le cours de la guerre.
En réponse à la déclaration de En réponse à la déclaration de Netanyahou, l’Elysée assure que la France est « l’amie indéfectible » d’Israël et déplore les mots « excessifs » du premier ministre Israélien.
Un lourd bilan humain
Un an après l’attaque du Hamas contre Israël, qui a fait 1 205 morts côté israélien, la guerre continue de ravager Gaza. Le ministère de la Santé géré par le Hamas rapporte que plus de 41 825 personnes, en majorité des civils, ont perdu la vie à Gaza depuis le début des représailles israéliennes. Les tensions se sont étendues au Liban, provoquant une intervention israélienne que Macron a également critiquée.
