Le 26 septembre 2025, Benyamin Netanyahou a pris la parole à l’Assemblée générale des Nations unies. S’il a été applaudi par ses partisans invités, son discours a été marqué par les départs coordonnés de nombreuses délégations, laissant une salle largement clairsemée.
Ce vendredi 26 septembre 2025, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est monté à la tribune de l’ONU, à New York, pour un discours très attendu. Accueilli par les applaudissements de ses partisans présents dans le public, il a simultanément essuyé les huées symboliques de délégations qui ont quitté la salle en masse. Cette image contrastée — ovations d’un côté, rangs vides de l’autre — a illustré à elle seule l’isolement diplomatique croissant d’Israël.
En France, la gauche a salué la situation. L’eurodéputé LFI Manon Aubry à qualifié la situation de moment « historique », tandis que le communiste Ian Brossat a salué « ces diplomates et tous ces représentants internationaux » qui ne sont « pas rester silencieux face au génocide en Palestine ».
Au cœur de son intervention, Netanyahou a réaffirmé sa ligne dure : Israël « doit finir le travail » à Gaza, en éliminant ce qu’il a décrit comme « les vestiges du Hamas ». Il a justifié la poursuite de l’offensive militaire, rejeté les accusations de génocide et dénoncé la reconnaissance récente de l’État de Palestine par plusieurs puissances occidentales. À la tribune, il a comparé la perspective d’un État palestinien « à un kilomètre de Jérusalem » à celle d’« un État Al-Qaïda près de New York après le 11 septembre ».
Le Premier ministre israélien a par ailleurs brandi une carte censée illustrer les victoires militaires d’Israël contre le Hamas, le Hezbollah, le régime syrien et les milices pro-iraniennes. Il a revendiqué l’élimination de plusieurs chefs ennemis, la destruction d’arsenaux stratégiques et la neutralisation d’infrastructures nucléaires en Iran, grâce à une opération conjointe avec les États-Unis.
Mais au-delà du contenu, c’est la forme qui a marqué les observateurs. La salle de l’Assemblée générale était très clairsemée, conséquence des « walkouts » organisés par de nombreuses délégations hostiles à la politique israélienne. Certains diplomates ont dénoncé un discours « provocateur et fermé », quand les soutiens de Netanyahou y ont vu la démonstration d’une constance inébranlable face au terrorisme.
Cette intervention survient dans un climat diplomatique tendu : alors que les combats se poursuivent à Gaza deux ans après les attaques du 7 octobre 2023, l’isolement d’Israël s’accentue, y compris auprès de ses alliés traditionnels. Les images de l’hémicycle — à moitié vide, partagé entre acclamations et désapprobation — résument la fracture qui se creuse entre le gouvernement israélien et une partie croissante de la communauté internationale.
Sources :
Le Figaro – « Israël doit finir le travail » : retrouvez le discours de Benyamin Netanyahou à l’ONU – 26 septembre 2025 – lefigaro.fr
France 24 – À l’ONU, Benjamin Netanyahu s’exprime devant une salle largement vide – 26 septembre 2025 – france24.com
The Guardian – Netanyahu vows to ‘finish job’ in Gaza during UN speech as delegates walk out – 26 septembre 2025 – theguardian.com