Dans un extrait d’interview diffusé sur Fox News ce lundi 10 février, le président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald J. Trump a déclaré que les Palestiniens de Gaza n’auraient pas de droit au retour dans l’enclave dévastée par la guerre entre Israël et le Hamas. Au lieu de cela, il prévoit la construction de nouvelles communautés ailleurs, sans préciser de lieu exact.
Lors de cet entretien, le président américain a affirmé que les 2 millions de Gazaouis déplacés seraient mieux relogés ailleurs plutôt que de revenir dans une bande de Gaza en ruines.
Alors que Bret Baier, journaliste de Fox News, lui demandait si les Palestiniens auraient un droit au retour dans l’enclave, Trump a répondu : que « Non, ils ne l’auraient pas, car ils auront des logements bien meilleurs ».
Le président républicain a ensuite détaillé sa vision, qualifiant ce projet de « développement immobilier« , qui consisterait à bâtir des « belles communautés sûres » à l’écart des zones de conflit.
Trump envisage un contrôle américain sur Gaza
Lors d’une autre déclaration, faite à bord d’Air Force One alors qu’il se rendait au Super Bowl à La Nouvelle-Orléans, Donald Trump a exprimé un projet encore plus radical : « Je m’engage à acheter et à posséder Gaza. »
Le président américain a suggéré que les États-Unis pourraient contrôler directement la bande de Gaza, tout en laissant la possibilité à d’autres États du Moyen-Orient de reconstruire certaines parties sous supervision américaine. « Nous sommes déterminés à la posséder, à la prendre et à faire en sorte que le Hamas n’y revienne pas. »
Ces propos, rapportés par Fox News, marquent un changement radical dans la politique américaine au Moyen-Orient. Jusqu’à présent, Washington soutenait principalement les efforts israéliens, sans proposer une implication directe dans l’administration de Gaza.
Le premier ministre Israélien et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Benjamin Netanyahou a vanté le projet « révolutionnaire » de Donald Trump visant à annexer la bande de Gaza pour y construire des hôtels de luxe. Le Hamas a de son côté a annoncé reporter « jusqu’à nouvel ordre » la libération des otages. Les Palestiniens rejettent toute idée de déplacement forcé, qu’ils associent au déplacement massif ayant suivi la création d’Israël en 1948. En réponse, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a demandé à l’armée de se tenir prête à intervenir à Gaza.
Rejet immédiat de la Jordanie et de l’Égypte
Si Donald Trump n’a pas précisé où seraient relogés les Palestiniens de Gaza, il a déjà mentionné plusieurs pays comme l’Égypte et la Jordanie. Toutefois, ces États ont immédiatement refusé cette proposition, dénonçant une tentative de transfert forcé de population.
La Jordanie et l’Égypte ont déjà exprimé leur opposition à tout plan de déplacement massif des Gazaouis hors de leur territoire d’origine. Selon Al-Jazeera, ces pays craignent que cela déstabilise la région et modifie l’équilibre démographique du Moyen-Orient.
Le 6 février dernier, Benjamin Netanyahou a suggéré que “Les Saoudiens pourraient créer un État palestinien en Arabie saoudite”, suscitant l’ire de la presse saoudienne.
Un projet controversé aux implications géopolitiques majeures
Les déclarations de Donald Trump ne manqueront pas de provoquer des réactions en Israël, en Palestine et au sein de la communauté internationale. En proposant une « solution immobilière » pour Gaza et en envisageant un contrôle américain sur l’enclave, il remet en cause les principes diplomatiques traditionnels sur le conflit israélo-palestinien.
Sources : Al-Jazeera, Fox News, Courrier International, Huff Post.