Depuis Air Force One, Donald Trump a dénoncé comme « inappropriée » l’annonce par Vladimir Poutine du test réussi du missile nucléaire Bourevestnik. Le président américain, en tournée en Asie, a profité de l’occasion pour réaffirmer sa promesse de mettre fin à la guerre en Ukraine « en moins de vingt-quatre heures », assurant qu’il était « sur le point » d’y parvenir.

Alors que Moscou se félicite d’avoir mené à bien les essais finaux de son missile de croisière à propulsion nucléaire Bourevestnik, Washington hausse le ton. Interrogé dimanche à bord d’Air Force One, Donald Trump a jugé « inappropriée » la démonstration de puissance orchestrée par Vladimir Poutine, qu’il accuse de détourner l’attention de la guerre en Ukraine.

« C’est inapproprié de la part de Poutine de dire cela. Il devrait mettre fin à la guerre », a déclaré hier soir le président américain, visiblement irrité. « Cette guerre qui devait durer une semaine entrera bientôt dans sa quatrième année. Voilà ce qu’il devrait faire plutôt que de tester des missiles. »

Mais au-delà de la critique, Donald Trump a profité de cet échange pour rappeler sa propre ambition : mettre fin au conflit ukrainien rapidement. Selon l’agence russe TASS, qui cite les propos du président, celui-ci a affirmé être « sur le point » de résoudre la guerre. « J’ai résolu huit guerres, et la neuvième est imminente », aurait-il déclaré, avant d’ajouter qu’il était « convaincu que le conflit entre la Russie et l’Ukraine serait résolu ».

Ces déclarations font écho à une promesse de campagne devenue leitmotiv : « régler la guerre en Ukraine en moins de vingt-quatre heures ». Depuis son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier dernier, Donald Trump souffle le chaud et le froid multipliant les messages d’optimisme quant à sa capacité à négocier directement avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky puis changeant de ton. Ses conseillers affirment qu’un plan de cessez-le-feu serait en cours de discussion avec plusieurs puissances intermédiaires, dont la Chine et la Turquie, mais aucune initiative concrète n’a encore été dévoilée.

Le contexte, toutefois, complique toute perspective de règlement rapide. L’annonce russe du test du Bourevestnik, un missile à propulsion nucléaire thermique doté d’une portée « illimitée », ravive la méfiance des alliés de Washington. Moscou présente cette arme comme « invincible » face aux systèmes de défense antimissile, et la considère comme un symbole de sa suprématie technologique.

Pour les observateurs, la sortie de Trump mêle calcul politique et stratégie d’image. En condamnant la posture guerrière de Poutine tout en affichant une volonté de dialogue, le président américain cherche à se poser en artisan de la paix sans renoncer à son discours de fermeté. Une équation délicate à maintenir alors que son sommet avec Poutine, prévu en Alaska, s’annonce comme un moment clé de sa diplomatie.

Sources :

Le Monde – Donald Trump juge “inapproprié” l’essai du missile russe à propulsion nucléaire – lien

Agence TASS – Trump affirme être “sur le point de résoudre” la guerre en Ukraine – lien

AFP – Washington dénonce le test du missile Bourevestnik et appelle Moscou à la retenue – lien