Kinshasa a vibré ce week-end au rythme de l’histoire et de l’émotion. Mike Tyson, invité d’honneur du cinquantenaire du combat Ali–Foreman, a bouleversé la capitale congolaise en révélant ses origines congolaises. Un moment fort, symbolique, où sport, mémoire et identité se sont entremêlés dans une communion nationale.
Le Salon Congo de l’hôtel Hilton de Kinshasa n’avait jamais connu pareille ferveur. Ce samedi, sous les lustres et les drapeaux, Mike Tyson, légende vivante de la boxe, a fait son entrée dans une salle en ébullition. Diplômates, figures sportives, artistes et responsables politiques se sont levés d’un même élan pour saluer celui qu’ils appellent désormais « le fils du pays ». L’ancien champion du monde, connu pour sa puissance sur le ring autant que pour sa renaissance spirituelle, a livré un discours empreint d’émotion : « Être ici, sur la terre où Muhammad Ali a combattu, c’est comme remonter le temps. Ce n’est pas seulement un honneur, c’est une bénédiction. »
Mais le moment le plus fort est venu lorsqu’il a révélé une vérité personnelle qui a bouleversé l’audience : « J’ai fait récemment un test ADN. Il a révélé que j’ai des origines congolaises. Aujourd’hui je marche sur la terre de mes ancêtres. Il y a tellement de connexions. Je veux découvrir de quelle tribu je viens… aidez-moi. »
D’après Strong actualité, Tyson serait un descendant de Congolais déportés lors de la traite négrière en Amérique. Il serait plus précisément un mukongo du Bas-kongo.
Une déclaration inattendue, presque intime, qui a transformé la conférence en célébration. Ovation, cris, rires et larmes ont envahi la salle. Pour Kinshasa, c’était bien plus qu’une visite officielle : c’était une réconciliation entre histoire, identité et fierté africaine.
Derrière cet événement exceptionnel se trouve Déo Kasongo, PDG de DIVO International, véritable chef d’orchestre de cette commémoration. « Ce projet est un devoir de mémoire, a-t-il déclaré. Le combat Ali–Foreman appartient à la RDC autant qu’à l’histoire mondiale du sport. Notre pays a été le théâtre d’un événement planétaire, il était temps de le dire avec dignité. »
Dans un geste symbolique fort, il a annoncé que le principal stade du complexe Tata Raphaël portera désormais le nom de “Stade Ali–Foreman”, en hommage aux deux géants qui ont immortalisé Kinshasa le 30 octobre 1974.
Le voyage de Mike Tyson a suscité un véritable engouement dans le pays.
Le boxeur a même été reçu par le président Tshisekedi.
Myke Tyson s’est également recueilli au Mémorial du GENOCOST à Kinshasa pour rendre hommage aux six millions de victimes du génocide congolais.
Les célébrations du cinquantenaire se poursuivent jusqu’à la fin du mois. Au programme : footing populaire au Palais du peuple, entraînements publics, masterclass de boxe pour les jeunes talents et expositions historiques. Le tout culminera le 30 octobre avec une cérémonie mondiale retransmise sur CNN, BBC, Canal+ Afrique et Al Jazeera.
Cinquante ans après le mythique « Rumble in the Jungle », Kinshasa revit cette épopée qui a marqué le sport et l’imaginaire collectif. En retrouvant ses racines congolaises, Mike Tyson a offert à la RDC bien plus qu’un hommage : une fierté retrouvée. L’histoire, une fois encore, a choisi de boucler la boucle là où tout avait commencé.
Sources :
Actualite.cd – Mike Tyson à Kinshasa pour le cinquantenaire Ali–Foreman – https://actualite.cd