D’après les informations révélées ce mercredi par Le Canard enchaîné, Marion Maréchal, aurait généreusement rémunéré ses proches avant de quitter le parti Reconquête d’Éric Zemmour pour rejoindre le Rassemblement National.
Après des querelles internes, de nouvelles révélations embarrassantes viennent éclabousser Marion Maréchal et le parti Reconquête. Selon Le Canard enchaîné de ce mercredi, Marion Maréchal et ses proches auraient « dépensé sans compter l’argent de Zemmour » avant de rejoindre au Rassemblement National de Jordan Bardella et de sa tante Marine Le Pen. Un courriel interne consulté par le journal montre que le trésorier d’Éric Zemmour, Gilbert Payet, s’inquiète de diverses irrégularités et d’un potentiel « rejet du compte de campagne » de la liste menée par Maréchal pour les élections européennes.
Parmi les irrégularités, Le Canard mentionne 500 000 euros qui auraient été « détournés » vers quatre sociétés de conseil appartenant à des proches de l’ancienne tête de liste de Reconquête pour les européennes. Selon l’hebdomadaire, « le contrat le plus lucratif » concernerait Philippe Schleiter, neveu de l’universitaire négationniste Robert Faurisson, qui facturait ses services à un tarif journalier de 1 850 euros hors taxes. Pour le mois de mars, sa société de conseil, Delta Lead, qui collabore avec de nombreuses entreprises partenaires du FEM telles qu’Airbus, LVMH, ou encore Sanofi, aurait empoché 19 800 euros, bien que Schleiter nie ces accusations. Après avoir été alerté par l’équipe de campagne, le trésorier de Zemmour aurait alors envoyé ce message : « Vous êtes fou. Personne ne touchait un tel salaire pendant la présidentielle. »
Parmi les autres bénéficiaires présumés, on trouve Agnès Marion, cheffe de cabinet de Marion Maréchal, ainsi que Thibaut Monier et Nathalie Caternet, cofondateur et directrice comptable de l’Issep, l’école cofondée par Marion Maréchal. Tous ces individus étaient d’anciens élus ou candidats affiliés au RN. Selon Le Canard, ces proches de Maréchal auraient quitté Reconquête dès que la rupture entre Marion Maréchal et Éric Zemmour a été consommée.
Par Téo Garcia