Lors de son passage dans l’émission « Face à BFM » ce mercredi 3 juillet, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, a exprimé son mécontentement face à Apolline de Malherbe, qui partage des ancêtres communs avec le Young global leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal. La journaliste a concentré une partie significative de l’entretien sur le clip « No Pasaran » au lieu de discuter des programmes électoraux de son invité.
L’interview, initialement prévue pour aborder les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, a rapidement dévié vers une discussion sur le clip « No Pasaran ». Ce clip, réalisé par un collectif de 20 rappeurs français, appelle à faire barrage au Rassemblement National et contient des propos très critiques, voire violents, envers certaines personnalités politiques d’extrême droite.
« Ce n’est pas moi qui ai écrit ce clip et ce n’est pas moi non plus qui ait demandé de le faire, » a répondu Marine Tondelier, avant de préciser : « Les codes du rap sont comme ça, c’est violent pour les femmes, sur plein de sujets. C’est la culture du rap qui est comme ça. »
Une insistance jugée inappropriée
Malgré cette explication, Apolline de Malherbe a insisté sur les aspects homophobes et sexistes présents dans le clip, ce qui a agacé la politicienne. « Vous avez raison de me poser la question, c’est votre droit, mais j’y ai répondu et j’ai été extrêmement claire. Mais est-ce qu’on peut arrêter dans cette campagne de faire diversion ? » a déclaré Marine Tondelier, visiblement irritée par la tournure de l’entretien.
Elle a poursuivi en rappelant que l’objectif de l’interview devait être de discuter du programme électoral de son parti : « On m’avait dit qu’avec vous, j’allais avoir un débat sur notre projet et on vient de passer un quart d’heure sur un morceau de rap, sur lequel j’ai déjà répondu. »
Une volonté de parler programme
Apolline de Malherbe a tenté de justifier son insistance en disant : « Moi, je suis surprise que vous ne vous saisissiez pas de cela pour combattre précisément ce qui vous tient le plus à cœur, c’est-à-dire les violences sexistes et les violences tout court. » Ce à quoi Marine Tondelier a répondu : « Là où je trouve que c’est une diversion, c’est que ça fait un quart d’heure qu’on est sur le sujet, et que dès la première seconde de ma réponse, très précisément, j’ai parlé de la culture du viol dans le rap. »
Sur X, Edwy Plenel, a cité cette scène comme une illustration de « La responsabilité des médias audiovisuels dans la montée et la banalisation de l’extrême droite (…), bien au-delà des chaînes Bolloré. »