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Marc Touati. Image : Capture d'écran Sud Radio.

Marc Touati : l’économiste affirme avoir été évincé de sa banque pour ses prises de position

L’économiste Marc Touati dénonce la fermeture soudaine de tous ses comptes bancaires, ainsi que l’ouverture de contrôles fiscaux. Il y voit une sanction directe de ses analyses alarmistes sur l’état des finances publiques françaises, qu’il juge au bord du gouffre.

L’affaire secoue le monde médiatique et financier. Invité de l’émission d’André Bercoff sur Sud Radio, Marc Touati, économiste connu pour ses chroniques souvent critiques à l’égard de la gestion budgétaire française, a révélé que sa banque avait décidé de fermer l’ensemble de ses comptes, y compris ceux de ses enfants et de sa société. Dans la foulée, il dit avoir été confronté à deux contrôles fiscaux.

« Ma banque a fermé tous mes comptes sans raison. Derrière, deux contrôles fiscaux. Tout ça pour avoir dit la vérité », affirme-t-il. Une vérité qu’il martèle depuis des années : selon lui, la France est entraînée vers le mur en raison d’une dette publique devenue incontrôlable et d’une absence de réformes structurelles.

Les chiffres récents tendent à corroborer son diagnostic : un déficit budgétaire de 142 milliards d’euros sur les sept premiers mois de 2024, des prévisions de déficit public total atteignant 200 milliards d’euros pour l’année, et une dette publique avoisinant désormais 3 350 milliards d’euros. Des montants vertigineux qui, selon Touati, devraient alerter les dirigeants, mais que peu osent dénoncer frontalement.

Au-delà de l’analyse économique, c’est la question de la liberté d’expression qui est posée. L’économiste estime être victime d’une véritable mise à l’écart pour avoir exprimé publiquement des critiques à contre-courant du discours officiel. « La liberté d’expression est la première des libertés, rappelait un philosophe, la preuve, c’est que c’est celle que les dictateurs suppriment en premier », souligne-t-il.

Ses propos traduisent un malaise plus large dans la société française, où de nombreux citoyens dénoncent un climat de défiance et de répression à l’égard des voix dissidentes. À quelques jours d’une rentrée sociale sous tension, l’affaire Touati illustre la fragilité d’un débat public où, selon certains, le droit de dire ce qui dérange se paie désormais au prix fort.

Sources :
Est Republicain – Article du 5 septembre 2025 par Marcel Gay – lien

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