Emmanuel Macron a écarté ce lundi 26 août, l’idée de former un gouvernement sous l’égide du Nouveau Front Populaire (NFP), suscitant une vive indignation parmi les alliés de gauche. Selon le président, cette décision est motivée par la nécessité de maintenir la « stabilité institutionnelle » de la France. Cependant, de nombreux responsables politiques de gauche ont exprimé leur désaccord, qualifiant ce choix de « déni de démocratie ».
Les réactions n’ont pas tardé à affluer sur les réseaux sociaux et dans les médias. La France Insoumise (LFI) a dénoncé une « décision d’une exceptionnelle gravité », accusant Macron de vouloir s’accrocher au pouvoir en ignorant les résultats des élections récentes. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI, a rapidement pris la parole pour appeler à une réponse « rapide et ferme » face à ce qu’il considère comme un abus de pouvoir. LFI a annoncé qu’elle déposerait une motion de censure contre toute proposition de Premier ministre autre que Lucie Castets, la candidate soutenue par le NFP, et a appelé à des manifestations pour défendre la démocratie.
De leur côté, les écologistes, bien que ne réclamant pas encore de destitution, ont exprimé leur indignation. Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, a qualifié le communiqué de Macron de « honte » et dénoncé son « irresponsabilité démocratique ». Pour elle, le NFP doit continuer à lutter pour honorer la volonté des Français, qui selon elle, réclament une rupture politique avec le macronisme.
Une Crise Politique à l’Horizon ?
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a annoncé qu’il ne participerait pas aux consultations proposées par Macron, affirmant que le président ne souhaite pas de changement et préfère maintenir le statu quo. Il a prévenu que ce refus de dialoguer avec le NFP pourrait plonger la France dans une crise politique profonde.
Du côté du Parti socialiste, Chloé Ridel, porte-parole du parti, a critiqué ce qu’elle considère comme un « coup de force » de la part de Macron. Elle a affirmé que les consultations n’étaient qu’un simulacre et que le président avait déjà décidé de rejeter un gouvernement de gauche.
Un Futur Incertain pour la Démocratie Française
Les critiques à l’encontre d’Emmanuel Macron ne se limitent pas aux partis politiques. François Ruffin, député de Picardie Debout, a exprimé sa colère sur les réseaux sociaux, dénonçant le président pour avoir ignoré le résultat des élections et appelé à l’écarter au nom de la démocratie.
Dans un communiqué officiel publié après les consultations, l’Élysée a justifié la décision de Macron en affirmant qu’un gouvernement formé exclusivement par le NFP serait immédiatement censuré par les autres groupes représentés à l’Assemblée nationale, mettant ainsi en danger la stabilité institutionnelle du pays.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a appelé à unir le parti socialiste, les communistes, les écologistes, à s’unir au camp des centristes et à la droite.