À Oslo, lors d’une conférence de presse, Emmanuel Macron met en garde contre l’usage de la force militaire pour neutraliser le programme nucléaire iranien. Il appelle à renouer avec les négociations et à respecter le droit international, désapprouvant l’approche américaine jugée chaotique.
Selon Macron, même s’il existe une certaine « légitimité » morale à viser les installations nucléaires iraniennes, ces actions ne reposent sur aucun cadre de légalité reconnu.
« Dès que l’on peut considérer qu’il y a une légitimité à neutraliser des structures nucléaires en Iran… il n’y a pas de cadre de légalité »
Il affirme que la France partage l’objectif de prévenir l’acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran, mais seule la voie diplomatique et technique permet d’y parvenir. Il insiste sur la constance dans l’action, gage d’efficacité :
« Quand on a de la constance, on peut prétendre avoir de l’efficacité… Nous avons participé aux négociations en 2015 du traité JCPOA… » .
Le diagnostic : diplomatie vs intervention militaire
Macron pointe du doigt le danger des interventions militaires destinées au changement de régime :
« À chaque fois qu’on a fait ce choix… cela n’a jamais conduit à plus de stabilisation », avertit-il
Il ajoute que ni les dirigeants régionaux avec lesquels il s’est entretenu, ni les alliés européens, ne sont rassurés par l’approche militaire. Seule la diplomatie renégociée permettra un règlement stable de la question nucléaire selon lui.
Un message universel : aucun double standard
« Je crois à la souveraineté des peuples… Il n’y a pas de double standard », déclare-t-il, s’opposant à toute instrumentalisation d’un peuple pour changer un régime .
Pour lui, tout changement de régime en Iran doit être l’œuvre exclusive du peuple iranien :
« Si changement de régime il doit y avoir en Iran, ce doit être le fruit du peuple iranien lui-même »