L’annonce de la relégation de l’Olympique lyonnais en Ligue 2 par la DNCG a provoqué une onde de choc dans le monde du football français. À Lyon des pancartes appelant Textor a dégager sont apparues aux quatres coins de la ville. Parmi les voix les plus virulentes, celle de Sidney Govou, ancien joueur emblématique du club et aujourd’hui consultant, s’est élevée avec colère contre le propriétaire américain de l’OL. Dans une interview accordée au Parisien, l’ex-international français accuse le dirigeant d’avoir « tout saccagé en deux ans ».
Sidney Govou ne mâche pas ses mots. À ses yeux, John Textor est responsable direct de la descente aux enfers du club septuple champion de France. « Encore une fois, Textor nous a enfumés », déplore-t-il, dénonçant le décalage entre les promesses du président et l’état réel des finances du club. Selon lui, les discours rassurants de l’Américain ont masqué un gouffre budgétaire et une gestion hasardeuse, conduisant à une sanction aussi lourde qu’historique.
« Il n’a plus aucune crédibilité »
Alors que le club va faire appel de la décision de la DNCG, Govou se montre sceptique sur la capacité de l’équipe dirigeante à redresser la barre. « Même si ça devait passer dans trois semaines, il n’a aucune crédibilité pour être président d’un club comme l’OL », tranche-t-il. Il dénonce une gouvernance opaque, un président davantage préoccupé par ses autres clubs, comme Botafogo, que par le sort de l’OL, et une absence totale de lien humain avec les joueurs.
« En deux ans, il a tout détruit »
Govou va plus loin en affirmant que l’Olympique lyonnais a perdu toute attractivité sous l’ère Textor. « Aujourd’hui, si je suis un jeune joueur, je ne viens pas à Lyon », déclare-t-il, estimant que le club ne fait plus rêver. Il accuse également Textor de spéculer sur des transferts sans concrétiser, et d’avoir fragilisé l’avenir du club en accumulant les dettes. Il cite également la vente de Crystal Palace ou les investissements promis n’auraient pas été à la hauteur des engagements pris. Le président américain a également provoqué la colère des supporters du RWD Molenbeek en Belgique après le changement de nom du club, désormais appelé le Daring Brussels.
Un appel à la responsabilité
Sidney Govou appelle ceux qui ont soufflé de « mauvaises idées à l’oreille de Textor » à prendre leurs responsabilités. Il réclame un changement profond dans la gouvernance du club pour espérer retrouver la stabilité. S’il ironise sur la fortune présumée de l’homme d’affaires américain, il n’en cache pas moins sa crainte pour l’avenir : « Si l’OL coule demain, il retournera à Botafogo et refera les mêmes conneries ».