L’Hôtel de Ville a accueilli les 23 et 24 mai la « Tournée du Climat et de la Biodiversité », un évènement itinérant dédié à la sensibilisation aux enjeux climatiques et à la protection de la biodiversité, organisé par l’association « Météo et Climat » présidée par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jean Jouzel.
Le cœur de l’événement est une exposition sur le changement climatique et l’érosion de la biodiversité. Nous avons eu l’occasion de faire une visite guidée animée par Josyane Ronchail, chercheuse à LOCEAN, le Laboratoire d’Océanographie et du Climat, de l’Institut Pierre Simon Laplace, dans lequel on retrouve les contributrices de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Cécile Agosta, Camille Risi et Sandrine Bony. Elle nous a parlé effondrement de la biodiversité, conséquences négative de la fonte des glaces qui ouvre toutefois une nouvelle voix maritime en Arctique, scenarii du GIEC et empreinte carbone. Nous avons juste été surpris d’apprendre que la géo-ingénieurie n’était pas vraiment utilisée, « car on ne connaît pas encore très bien ses conséquences », alors que les Émirats Arabe unis, concède y avoir recours régulièrement. Le directeur général adjoint du Centre de météorologie émirati, Omar AlYazeedi, est d’ailleurs un contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.
Nous nous sommes entretenus avec Isabelle Bluch, directrice de la Tournée du Climat et de la Biodiversité, passée par la SNCF, affiliée au FEM et qui a participé en 2012 à un séminaire de la Commission européenne sur la jeunesse, l’entrepreneuriat, le Bénévolat et RSE, en tant que Directrice des relations entreprises d’IMS-Entreprendre pour la Cité, une association qui fédère des entreprises autour de leur engagement sociétal et qui compte parmi ses partenaires, l’Olympique Lyonnais, ou des multinationales affiliées au Forum économique mondial, comme Véolia, Bayer, AXA et Seb. Elle nous a expliqué que la « Tournée du Climat et de la biodiversité » est organisée par l’association « Météo et Climat », présidée par le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Jean Jouzel.
Nous avons également eu l’occasion de nous entretenir avec le commissaire de l’exposition Serge Planton, polytechnicien diplômé de l’Ecole Nationale de la Météorologie, qui a dirigé pendant une vingtaine d’années le groupe de recherches climatiques du Centre National de Recherches Météorologiques (CNRM), une unité mixte de recherche constituée par Météo-France et le CNRS. Il a mené son activité de recherche dans le domaine de la modélisation du climat et de l’étude des interactions entre l’océan et l’atmosphère et sur la détection des changements climatiques. Il a également contribué aux rapports d’expertise du GIEC, dont Jean Jouzel était vice-président, en tant que coéditeur et expert réviseur. Il a aussi contribué à l’élaboration et l’écriture de rapports sur le changement climatique et ses effets dont la série des rapports sur les scénarios climatiques pour le XXIe siècle en France. Serge Planton a participé en tant que représentant des scientifiques du « Train du Climat », un évènement organisé en 2015 avant la COP21 qui préfigurait la Tournée du Climat et de la Biodiversité.
Serge Planton a été épaulé par Guillaume Lecointre, ancien chroniqueur de Charlie-Hebdo, qui a pris des positions contre l’anonymat sur les réseaux sociaux qui favorise selon lui, l’ultracrépidarianisme, un comportement consistant à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n’a pas de compétence, qui est aussi adjoint scientifique à la direction du Muséum d’Histoire Naturelle, qui compte de nombreux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, comme Philippe Grandcolas, Jeremy Terrien, Fabienne Aujard, Romain Garrouste, Jean-Lou Justine,Minh-Xuan Truong…
Parmi les autres scientifiques qui ont participé, Serge Planton nous a cité Patrick Bertuzzi, ingénieur agronome et responsable de la filière Agroclim de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), dans lequel on retrouve les contributeurs du FEM, Louis-Georges Soler, Claire Chenu, Michel Renou, Xavier Rebou, Christophe Gouel, Hervé Jactel…. Il a également évoqué Simon Klein, diplomé de l’ENS, qui intervient comme vulgarisateur scientifique au sein de l’Office for Climate Education, une initiative qui vise à « organiser une coopération internationale forte entre organismes scientifiques, ONG et établissements d’enseignement pour sensibiliser les générations présentes et futures au changement climatique, les doter des outils de compréhension et d’action pour les protéger des préconceptions, des idéologies ou de l’irrationalité ». L’Office for Climate Education a été créé à l’initiative de La main à la pâte, une fondation qui a pour objectif de développer un enseignement des sciences fondé sur l’investigation, à l’école primaire et au collège, lancée par le physicien français d’origine polonaise, Georges Charpak, ancien membre des Forces françaises de l’intérieur, qui réunissait les principaux groupements de la Résistance et signataire d’une tribune publiée en 2017 dans la revue « BioScience » alertant sur les dangers du réchauffement climatique, comme le rappel, le Grand Orient de France.