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Lyon : Le syndicat de police Alliance 69 dénonce les rondes organisées par l’association SRPS à Confluence

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À Lyon, les rondes organisées par l’association SRPS (Sécurité, Routier, Premiers Secours) chaque week-end dans les quartiers de Perrache et Confluence suscitent la polémique. Le syndicat de police Alliance 69 a exprimé son désaccord face à cette initiative citoyenne, bien qu’il comprenne le sentiment de ras-le-bol des riverains.

Les membres de l’association, vêtus d’uniformes noirs avec gilets tactiques et radios, patrouillent chaque week-end dans les rues de Confluence et de Perrache. Bien qu’ils ne soient pas armés, leur équipement suscite parfois une confusion avec les forces de l’ordre.

Le président de l’association, Maxime Puthod, explique dans les colonnes du Progrès que leur mission est avant tout préventive et que leur objectif est « de venir en aide à la population et aux forces de l’ordre sur tous types d’événements » tels que « des rixes », « des vols à la roulotte », ou « des accidents sur la voie publique. »

Des rondes assimilées à une police privée

Dans les colonnes de nos confrères, Alain Barberis, secrétaire départemental Rhône d’Alliance Police nationale, a déclaré que son syndicat ne pouvait pas « cautionner ce type d’initiative qui s’apparente à une police privée ou à une milice ». Il point les tenues des membres de cette association, qui pourraient « faire l’amalgame avec les forces de police Dans les colonnes de nos confrères, Alain Barberis, secrétaire départemental Rhône d’Alliance Police nationale, a déclaré que son syndicat ne pouvait pas « cautionner ce type d’initiative qui s’apparente à une police privée ou à une milice ». Il pointe notamment les tenues des membres de cette association, qui pourraient les faire passer pour des policiers. «

Un contexte d’insécurité croissante

Selon Alain Barberis, cette initiative illustre un malaise plus profond. Il souligne les différentes initiatives qui ont vu le jour à Lyon, ces derniers temps, comme la création d’un groupe WhattsApp créé à Confluence qui permet d’alerter la police ou des collectifs et associations qui dénoncent les incivilités dans la Presqu’île. Barberis aurait également pu citer l’initiative de citoyens de la commune de Villeurbanne qui entendent bouter les dealers hors de leur quartier, à tel point que l’on peut se demander si Lyon est devenu la capitale des milices.

Le policier estime que l’insécurité réelle, n’est pas un sentiment et que cela pousse les citoyens à s’organiser eux-mêmes.

Des renforts policiers réclamés

Le syndicat Alliance 69 appelle à une réaction rapide de l’État, estimant qu’il est urgent d’envoyer « des centaines de renforts pérennes » dans la région lyonnaise. Alain Barberis souligne que seules les forces de l’ordre nationales et municipales sont légitimes pour assurer la sécurité publique.

Il met également en garde contre les risques de radicalisation de citoyens frustrés par l’inaction perçue des autorités. « Si la population se sent abandonnée, certains pourraient vouloir se transformer en justiciers », avertit-il.

Des risques pour les membres de l’association

En plus de la question de légitimité, Alliance 69 exprime des inquiétudes quant à la sécurité des membres de l’association SRPS. « Cette équipe se met en danger », déclare Alain Barberis, soulignant que ces citoyens ne disposent ni de la formation, ni de la protection des forces de l’ordre. Il prévient également que, en cas d’incidents, ils pourraient être tenus responsables devant la justice pour avoir usurpé des fonctions officielles.

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