Dans un effort continu pour atténuer la crise du sans-abrisme, la Ville de Lyon exhorte une nouvelle fois l’État à « assumer pleinement ses responsabilités en matière d’hébergement d’urgence et de mettre à l’abri les personnes à la rue dans des conditions dignes ». Cette démarche fait suite à une mobilisation significative de la municipalité pour offrir un refuge aux familles sans domicile, malgré les défis posés par l’utilisation non autorisée de bâtiments publics.
Au début de l’année 2024, la Préfecture a répondu partiellement aux appels répétés de la ville en annonçant l’ouverture de 300 nouvelles places d’hébergement d’urgence dans la métropole lyonnaise, un développement salué par le Maire de Lyon, Grégory Doucet, et son adjointe aux Solidarités, Sandrine Runel, dans un communiqué publié ce samedi. Cependant, le besoin persiste et la municipalité continue de prendre des mesures exceptionnelles.
Durant les vacances scolaires — Noël, hiver et Pâques —, la Ville de Lyon a pris en charge l’hébergement de plusieurs dizaines de familles dans des écoles. De plus, elle a géré l’occupation des modulaires du parc Montel et a fourni un abri temporaire à 50 personnes dans l’ancien EHPAD Villette d’Or.
Le cas de 140 jeunes migrants, hébergés dans des gymnases municipaux depuis avril 2023, illustre également l’engagement financier et logistique complet de la ville. Ce soutien est crucial, surtout dans un contexte où la Ville de Lyon, avec d’autres collectivités locales, a engagé un recours judiciaire contre l’État pour le pousser à remplir ses obligations légales en matière d’hébergement d’urgence.
Dans son communiqué la Ville de Lyon réaffirme « son engagement plein et entier dans la lutte contre le sans-abrisme ». « Cela atteste du bien-fondé du recours engagé contre l’Etat par plusieurs collectivités locales françaises afin de lui demander de remplir ses obligations en matière d’hébergement d’urgence ».