Le géant du luxe LVMH a vu son cours en Bourse dégringoler de plus de 6% à l’ouverture de la Bourse de Paris ce mercredi matin, en réaction à des résultats trimestriels en dessous des attentes. Une baisse de chiffre d’affaires de 4,4% a été publiée, suscitant une vente massive des actions par des investisseurs déçus.
Mardi soir, LVMH, sous la direction de Bernard Arnault, a annoncé un chiffre d’affaires de 19,08 milliards d’euros pour le troisième trimestre 2024, en baisse par rapport aux 19,96 milliards d’euros réalisés à la même période en 2023. Ce recul, d’autant plus surprenant que les analystes prévoyaient une croissance de 2%, a entraîné un sentiment pessimiste parmi les investisseurs.
Ces mauvais résultats seraient liés au pessimisme des investisseurs sur les marchés européens après la publication des résultats trimestriels de LVMH et d’autres grandes capitalisations.
Contexte difficile pour le secteur du luxe
Cette chute s’inscrit dans un contexte de ralentissement global pour le secteur du luxe. Le groupe a notamment pointé la faible performance au Japon, attribuée à la hausse du yen. Les ventes mondiales de produits de luxe devraient connaître cette année leur plus faible croissance depuis la pandémie de COVID-19 après avoir bénéficié de l’effet « revenge buying », qui avait fait exploser ses ventes. Le cabinet Bain prévoit une hausse limitée des ventes de produits personnels haut de gamme entre 0 et 4%, ce qui reflète l’essoufflement des consommateurs, en particulier en Chine.
Perspectives incertaines pour les concurrents de LVMH
Les « difficultés » de LVMH devraient impacter d’autres acteurs majeurs du luxe. Kering, dont les résultats seront publiés le 23 octobre, pourrait connaître une baisse de 10,4%, principalement en raison des difficultés de sa marque phare, Gucci. En revanche, Hermès semble mieux résister et pourrait enregistrer une croissance de 10% hors Asie et France.
Les analystes anticipent une période difficile pour l’industrie du luxe, mais des marques comme Hermès et L’Oréal pourraient mieux tirer leur épingle du jeu grâce à leur diversification et à leur résilience face à la baisse de la demande.