L’Inde franchit une nouvelle étape dans sa quête d’autonomie militaire. Le ministre de la Défense Rajnath Singh a annoncé ce vendredi 22 août, que son pays allait produire localement des moteurs d’avions de combat grâce à un partenariat stratégique avec une entreprise française. Si le nom du partenaire n’a pas été révélé officiellement, la presse indienne évoque largement Safran, géant de l’aéronautique présent depuis plusieurs décennies sur le marché indien.

Cette coopération s’inscrit dans une relation de défense déjà solide entre Paris et New Delhi. Après l’achat de 36 Rafale livrés depuis 2016 et la commande de 26 appareils supplémentaires en avril dernier, l’Inde confirme son virage vers la technologie française pour moderniser son armée de l’air et remplacer progressivement ses MiG-29K d’origine russe. Le pays dirigé par Narendra Modi souhaiterait se doter de 114 avions de chasse dans les prochaines années et le Rafale F4 de Dassault serait en pole position pour ce méga contrat.

Au-delà de l’acquisition de matériel, New Delhi entend désormais développer ses propres capacités industrielles. Le gouvernement a fait de la production locale d’armements une priorité, avec un objectif affiché de 100 milliards de dollars de contrats militaires d’ici 2033. La mise au point d’un prototype d’avion de chasse avancé indien en mai dernier, la construction d’un porte-avions national et les essais réussis d’un missile hypersonique illustrent cette stratégie d’indépendance.

Dans ce contexte, le transfert de technologie lié aux moteurs d’avions représente un tournant majeur. Pour l’Inde, il s’agit non seulement de muscler sa souveraineté militaire, mais aussi de s’imposer comme un acteur incontournable de l’aéronautique de défense en Asie. Pour la France, c’est l’occasion de renforcer sa présence stratégique face à la concurrence américaine, russe et chinoise, tout en consolidant le statut du Rafale comme best-seller de l’armement tricolore.

Source : BFMTV