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Les parlementaires écologistes du Rhône s’opposent à l’extension de l’usine Daikin à Oullins-Pierre-Bénite

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Cinq parlementaires écologistes, Marie-Charlotte Garin, Boris Tavernier, Nicolas Thierry, Raymonde Poncet-Monge et Thomas Dossus, ont récemment adressé une lettre à Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, concernant l’extension de l’usine Daikin Chemical France située à Oullins-Pierre-Bénite, près de Lyon. L’enjeu ? La production de PFAS, également appelés « polluants éternels », dans une zone déjà fortement polluée, avec des risques graves pour la santé publique et l’environnement.

L’usine Daikin est l’une des principales installations en France à produire et rejeter des PFAS, des substances chimiques persistantes qui s’accumulent dans l’environnement et présentent des risques majeurs pour la santé humaine. Le projet d’extension de l’usine inclut une nouvelle unité de production, appelée « Pré-compound », utilisant des PFAS, dont le bisphénol A Fluoré, une substance potentiellement classée comme extrêmement préoccupante dès 2025.

Suite à un arrêté préfectoral du 1er février 2024 autorisant l’exploitation de cette nouvelle unité, le tribunal administratif de Lyon avait suspendu le projet en juin 2024, soulignant l’absence d’étude d’impact. Malgré cette décision, la Préfète du Rhône prévoit la reprise de l’exploitation sur la base de nouveaux éléments fournis par Daikin, une démarche qui suscite l’indignation des parlementaires et des habitants.

Un appel au principe de précaution

Dans leur lettre, les parlementaires dénoncent l’empressement des autorités à autoriser la reprise des activités sans étude d’impact réelle ni consultation approfondie de la population. Ils rappellent que la zone autour de l’usine est l’une des plus polluées aux PFAS en Europe et demandent l’application du principe de précaution. Ils appellent également à une étude complète sur les effets de ces substances sur la santé des habitants.

Une consultation insuffisante

Une simple consultation publique a été ouverte jusqu’au 30 septembre 2024, mais les habitants, soutenus par plusieurs associations et collectifs, demandent une enquête plus approfondie. La décision du tribunal administratif avait été motivée par un impératif de protection de la population, et les écologistes s’inquiètent des risques que fait courir cette extension industrielle sans une véritable transparence.

Des exigences claires

Les parlementaires réclament plusieurs mesures avant toute reprise des activités : une véritable étude d’impact, une consultation publique approfondie, un plan de dépollution et une étude sur la santé des habitants. Ils demandent également à la ministre de la Transition écologique de s’opposer à toute autorisation précipitée, soulignant l’importance de protéger ce territoire sensible.

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