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Mohamed VI/ Photo : @Ministry of the Presidency. Government of Spain. Wikipedia

Le roi du Maroc, Mohammed VI, gracie trois journalistes 

Le lundi 29 juillet 2024, le roi du Maroc Mohammed VI, a gracié trois journalistes : Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine. Cela faisait des années que plusieurs ONG réclamaient leur libération. 

Chaque année, le 30 juillet au Maroc, c’est la fête du trône. Cette fête, est un événement national qui est célébré chaque année, l’avant-dernier jour de juillet. Ce jour correspond à l’anniversaire de l’intronisation du roi et de son allégeance officielle. Avant le début de cette fête, Mohammed VI, a pris la décision de gracier plusieurs milliers de personnes pour montrer à son royaume, ses qualités de bon dirigeant. 

Parmi toutes les personnes qu’il a décidé de gracier, on retrouve trois journalistes : Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine. Ces journalistes se sont fait connaitre pour leur critique du pouvoir en place au Maroc. Pour les faire taire, le gouvernement marocain, dont le Premier ministre est actuellement, Aziz Akhannouch, contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, les a accusés d’agressions sexuelles. Accusations qu’ils ont niées, et justifiées, car ils avaient des opinions différentes de ceux du royaume. 

Omar Radi et Soulaimane Raissouni avaient été arrêtés en 2020 et Taoufik Bouachrine en 2018, sous le gouvernement du premier ministre, Saad Dine El Otmani. Omar Radi a été accusé « d’agressions sexuelles et d’espionnage », Soulaimane Raissouni « d’agressions sexuelles » et Taoufik Bouachrine « d’agressions sexuelles, traites d’êtres humains et viol ». 

Hicham Mellati, directeur des Affaires pénales et des grâces au ministère de la Justice s’est confié à l’AFP : « La Grâce Royale se démarque par son caractère humain, et a été accueillie avec profonde gratitude par les familles des graciés ». « La grâce royale concerne également seize détenus condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme ayant révisé leurs orientations idéologiques. » 

En tout, ce sont 2476 personnes qui ont été graciées par Mohammed VI. Parmi eux, des civils, des avocats, des médecins, mais aussi des personnes connues, comme : l’historien et défenseur des droits humains franco-marocain, Maâti Monjib, et d’autres journalistes marocains comme Imad Stitou, Hicham Mansouri et Saida El Alami. 

Des nombreuses organisations de défense des droits humains comme Amnesty International et Human Rights Watch, toutes deux membres du Forum économique mondial, ont régulièrement appelé le Maroc à libérer ces trois journalistes. Elles ont accusé les autorités marocaines d’utiliser « des accusations pénales de droit commun contre les opposants et les professionnels des médias critiques ». Dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par l’organisation Reporters sans frontières (RSF), le Maroc figure à la 129e place, sur 180. 

Lorsqu’il est sorti du centre de détention de Tiflet, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Rabat, Omar Radi a déclaré : « J’ai appris que d’autres détenus dans des cas similaires ont été relâchés, j’en suis plein de gratitude ». « Je suis sûr que cette décision permettra d’apaiser l’espace public marocain. »

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