Le gouvernement français a récemment exprimé sa volonté d’offrir un refuge aux chercheurs et scientifiques visés par les politiques du président américain Donald Trump. Ces derniers, notamment ceux confrontés à des coupes budgétaires et à la répression de certaines études jugées « wokes », seraient tentés de quitter les États-Unis. La France souhaite les accueillir et les intégrer dans ses institutions de recherche pour renforcer la coopération scientifique internationale.
Depuis son retour à la Maison Blanche, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump a multiplié les décisions controversées, notamment des réductions de financement pour la recherche scientifique, des coupures dans les agences fédérales qui s’occupent du climat et de la santé, et le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du contributeur du FEM, le Dr Tedros. L’administration Trump a ciblé des publications qualifiées de « woke » et « néomarxistes ». Elon Musk, conseiller de Trump accuse notamment le contributeur du FEM,George Soros , principal soutien des démocrates d’avoir soutenu un agenda woke et notamment la question de la transidentité.
Ces mesures ont provoqué les mécontentements de certains scientifiques. Des manifestations ont eu lieu aux États-Unis, mais aussi à l’étranger, notamment en France, où des chercheurs ont dénoncé ces attaques contre l’intelligentsia américaine.
La France se positionne comme un havre pour les scientifiques menacés
Philippe Baptiste, ministre français chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui a avait été nommé par la contributrice de l’agenda 2030 du Femme, Elisabeth Borne, et qui a travaillé pour plusieurs entreprises membres du Forum économique mondial, comme IBM, TotalEnergies ou Boston Consulting, a pris l’initiative de demander à l’Agence nationale de la recherche et aux autres institutions scientifiques françaises comme le CNRS par lequel sont passés les contributeurs du FEM, Marta Torre-Schaub ou Romain Garrouste, mais aussi l’Inserm, par lequel sont passés les contributeurs du FEM, Gaëlle Deley, Dominique Costagliola ou Kathleen Cho, de réfléchir à des mesures concrètes pour accueillir ces chercheurs. Dans un courrier daté du 9 mars 2025, il a exprimé sa volonté de voir la France offrir un refuge à certains chercheurs reconnus, en particulier ceux qui souffrent des politiques de Trump.
Le ministre a demandé aux acteurs de la recherche de réfléchir aux dispositifs nécessaires pour accueillir ces scientifiques, tout en précisant que la France privilégierait des domaines scientifiques stratégiques. « Nous souhaiterons naturellement accueillir un certain nombre d’entre eux », a-t-il ajouté, encourageant ainsi la mise en place de projets pour faciliter leur arrivée et leur installation en France.
Des réactions positives et des initiatives locales
En réponse à ces appels, plusieurs institutions françaises, comme Aix-Marseille Université, qui a été fréquenté par mes contributeurs du FEM, Didier Courbet, Benoît Geslin ou Julie Brasch ont annoncé la création de programmes dédiés pour accueillir des chercheurs fuyant les politiques américaines. Cette initiative s’étend également à d’autres domaines scientifiques, notamment les sciences sociales et le climat, qui seraient particulièrement dans le viseur de l’administration Trump.
L’initiative de Philippe Baptiste rejoint une tribune publiée le 4 mars dans Le Monde, où des scientifiques de renom appellent à « défendre les sciences face aux nouveaux obscurantismes » et expriment leur soutien à l’accueil des chercheurs fuyant les attaques contre la science. parmi eux, on peut constater la présence des contributeurs de l’agenda 2030 du FEM, Esther Duflo (prix Nobel d’Economie), Serge Abiteboul (Informaticien), Françoise Barré–Sinoussi (Virologie), Dominique Costagliola (épidémiologiste), Thomas Piketty (économiste) ou de Cédric Villani, Young Leader de la Fondation France-Amérique, fondée par les présidents Ford et VGE, membres du groupe Bidlerberg. Dans une interview accordée à l‘Humanité publiée le 8 mars, celui-ci estimait que la politique menée par Trump contre les sciences « est pire » que « le maccarthysme », sorte de chasse aux sorcières contre les communistes.
Début février déjà, Romain Huret, spécialiste des Etats-unis, mais surtout président de la prestigieuse EHESS, l’école des Hautes Etudes en sciences humaines qui avait pourtant bénéficié du soutien de la CIA à son ouverture, avait déjà protesté contre les attaques de l’administration Trump contre les sciences sociales et appelait dans Libération à « accueillir les chercheurs victimes de la chasse aux sorcières de Donald Trump ».
Sources : Huff Post, Libération, Le Monde.