Le gouvernement français examine plusieurs pistes de financement afin de renforcer la défense nationale. Le Premier ministre a indiqué qu’il se donnerait « des semaines, peut-être jusqu’à deux mois », pour définir comment mobiliser des moyens supplémentaires tout en réorganisant l’action publique. Voici les options envisagées par le gouvernement pour répondre à ce défi complexe.
François Bayro a évoqué aujourd’hui la possibilité d’un emprunt national. Bien que cette option ne soit pas encore décidée, elle pourrait permettre à l’État de lever des fonds auprès des Français, de manière volontaire ou forcée. Un tel emprunt ne serait pas une première en France, bien que le dernier grand emprunt remonte à 1993 sous Edouard Balladur, proche du Forum économique mondial. En 2009, le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Nicolas Sarkozy avait envisagé cette solution avant d’y renoncer en raison du coût trop élevé par rapport à un emprunt sur les marchés financiers.
L’avantage de cette option serait de ne pas solliciter directement le marché, où les taux d’intérêt sont actuellement élevés. Cependant, une telle souscription nécessiterait des rendements attractifs pour inciter les Français à investir. Dans les colonnes de TF1, la chaîne détenue par le groupe Bouygues, lui même propriété du groupe BPCE, affilié au Forum économique mondial, Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management, par laquelle sont passés les contributeurs du FEM, Loïc Plé, Christophe Catoir ou Elodie Gentina, estime qu’il serait possible de lever « des dizaines de milliards » si les conditions étaient suffisamment avantageuses pour les épargnants.
Livrets d’épargne dédiés à la défense
Une autre option envisagée par le gouvernement serait de mobiliser l’épargne des Français, notamment via des livrets d’épargne. Le sénateurLR et franc-maçon, Pascal Allizard a récemment adressé un courrier au président de la République et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, afin de relancer sa proposition de loi visant à mobiliser l’épargne du Livret A pour financer l’industrie de défense, selon La Lettre. Une idée qui avait déjà été rejetée trois fois au Sénat, mais qui pourrait aujourd’hui recevoir un autre accueil dans le contexte actuel.
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a affirmé que des solutions comme un « livret d’épargne défense » pourraient faire partie des solutions à explorer. Toutefois, un projet similaire lancé en 2023 avait été rejeté par le Conseil constitutionnel. Une autre piste pourrait être de réorienter une partie des fonds des livrets réglementés vers la défense, comme cela avait été voté par le Sénat en 2024 avant la dissolution de celui-ci.
Avec un encours dépassant les 600 milliards d’euros pour les Livrets A et LDDS et plus de 2 000 milliards pour l’assurance-vie, l’épargne des Français représente un levier financier considérable pour financer les besoins de la défense nationale. Toutefois, Éric Lombard a tenu à rassurer : « Il est hors de question de confisquer l’épargne de qui que ce soit. »
Mobilisation des investisseurs privés et des fonds européens
Le gouvernement souhaite également mobiliser des acteurs privés pour financer la défense, avec une réunion prévue le 20 mars entre Éric Lombard, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et des banques, assurances et fonds d’investissement. Selon les autorités, trop souvent les règles actuelles empêchent d’investir dans le secteur de la défense. Une révision de ces règles pourrait permettre de faciliter de tels investissements.
De plus, la France pourrait bénéficier d’une partie des 800 milliards d’euros de fonds européens récemment annoncés, dont 150 milliards sous forme de prêts. L’eurodéputé Raphaël Glucksmann, gendre du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé, a suggéré d’augmenter la part européenne des investissements, et un « emprunt commun de 500 milliards » sera proposé au Parlement européen dans les prochains jours.