Le Sommet mondial de la santé, tenu à Berlin, a été marqué ce 14 octobre 2024 par le lancement officiel du cycle de financement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cet événement, modéré par Isabelle Kumar, ancienne journaliste d’Euronews, a vu la participation de plusieurs acteurs mondiaux de la santé, des représentants de gouvernements, de fondations philanthropiques et d’organisations internationales. Ce nouveau cycle d’investissement vise à renforcer les ressources de l’OMS pour répondre aux défis sanitaires globaux.
Les co-hôtes de cet événement, l’Allemagne, la France et la Norvège, ont ouvert la cérémonie avec des discours soulignant l’importance d’un financement solide et durable pour l’OMS. Le ministre allemand de la Santé, Kaulatva, a rappelé la nécessité de garantir que l’OMS puisse disposer des ressources nécessaires pour répondre aux crises sanitaires mondiales, qu’il s’agisse de pandémies, de catastrophes climatiques ou de guerres.
La ministre française de la Santé, Geneviève de Rizult, a réitéré l’engagement de la France envers le multilatéralisme en santé, affirmant que « l’OMS doit jouer un rôle unique et central » dans la gouvernance sanitaire mondiale. Elle a également annoncé que la France dévoilera son plan de soutien financier lors d’une prochaine conférence en décembre.
Des engagements concrets pour un futur plus sain
Tout au long de la conférence, des annonces de fonds majeurs ont été faites par différents pays et organisations. Gabriel Leung, directeur de l’Institut de la philanthropie, a annoncé une contribution de 10 millions de dollars, tandis que la Moldavie, l’Espagne et la Grande-Bretagne ont également exprimé leur soutien avec des contributions importantes. Le ministre de la Santé, de Mauritanie, M. Moctar Ould Dahi a aussi évoqué un don de 4 millions de la part de l’Union Africaine.
L’un des moments forts de la conférence a été le discours de Bill Gates, qui a plaidé pour des investissements accrus dans la santé mondiale. Il a rappelé les progrès réalisés grâce aux partenariats comme Gavi et l’OMS, et souligné le rôle des innovations médicales dans la lutte contre les maladies infectieuses et les inégalités en santé. Gates a souligné que « chaque dollar investi en santé mondiale rapporte plus de 20 dollars en termes de productivité, de réduction des coûts de santé et de croissance économique. »
Des promesses pour soutenir la santé mondiale
Olaf Scholz, chancelier allemand, a commencé son discours en faisant référence au Talmud, annonçant un soutien financier de 360 millions d’euros de la part de l’Allemagne, tandis que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également promis 250 millions d’euros pour renforcer les travaux de l’OMS, notamment dans la lutte contre les maladies comme le Mpox et le virus Marburg.
Le directeur général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé sa profonde gratitude envers les donateurs et les co-hôtes soulignant les nombreux défis mondiaux actuels, tels que les conflits, le changement climatique, la pauvreté, les pandémies et la résistance antimicrobienne, qui exigent une action collective.
Il a rappelé l’objectif ambitieux de l’OMS : sauver 40 millions de vies au cours des quatre prochaines années grâce à la mise en œuvre du 14e programme général de travail, adopté en mai lors de l’Assemblée mondiale de la santé. Il a insisté sur l’importance des contributions financières pour permettre à l’OMS de fournir un soutien à long terme aux pays, en particulier en stabilisant ses finances grâce à des fonds plus prévisibles et flexibles.
Dr. Tedros a conclu en soulignant que « chaque contribution compte », tout en remerciant les pays et les partenaires pour leur confiance en l’OMS, afin de garantir la promotion, la protection et l’amélioration de la santé dans le monde.
À la fin de la conférence, un total impressionnant de 1 milliard de dollars de dons avait été recueilli.