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Hugo. Image : Capture d'écran LCI.

LCI : Un étudiant demande à Raphaël Glucksmann de reconnaitre qu’il n’est pas de gauche

Invité sur le plateau de LCI, Hugo un étudiant en droit, se revendiquant « franchement à gauche », a interpellé Raphaël Glucksmann sur la cohérence de son positionnement politique. En déroulant une argumentation structurée sur l’histoire et les doctrines de la gauche, il a accusé le leader de Place Publique de compromissions avec la Macronie et de reniement de ses engagements. Une séquence tendue, révélatrice des fractures idéologiques qui traversent aujourd’hui la gauche française.

La scène s’est jouée lors d’une émission spéciale de LCI consacrée à Raphaël Glucksmann. Un étudiant, installé en périphérie de Perpignan et inscrit en faculté de droit, a pris la parole pour adresser au député européen une critique assumée et minutieusement préparée. Dès les premières secondes, la tension s’est installée : « Ma question, excusez-moi, qui est très directe, c’est : quand allez-vous assumer que vous n’êtes pas de gauche ? » lance-t-il, avant d’accuser Glucksmann de « compromission avec la Macronie ».

Revendiquant un ancrage « franchement à gauche », le jeune intervenant s’attache alors à définir ce qu’il considère comme les fondements de cette famille politique. Il évoque l’histoire du mouvement, ses combats contre les inégalités, les mécanismes de domination, l’oppression des peuples par des élites économiques et la dénonciation du système capitaliste qui, selon lui, en constitue l’architecture. S’appuyant sur des chiffres relatifs à la pauvreté en France et à la concentration des richesses, il estime que tout homme de gauche devrait combattre ce système plutôt que composer avec lui.

Le cœur de son accusation réside dans l’idée d’un reniement. Il reproche notamment à Raphaël Glucksmann d’avoir proposé une alliance de non-censure avec la droite et la majorité présidentielle, en contradiction selon lui avec le programme du NFP qu’il avait signé « un an et demi plus tôt ». Le ton se durcit, presque street, lorsqu’il martèle qu’il faut « dire les choses », affirmant que la cohérence politique impose de ne pas collaborer avec ceux qui perpétuent un système qu’il juge inégalitaire.

L’étudiant élargit ensuite le propos en s’intéressant au passé international de Glucksmann, rappelant son soutien à Mikheil Saakashvili, dirigeant géorgien ayant supprimé des dizaines de milliers de postes publics et le salaire minimum. Une orientation qui lui paraît incompatible avec une pensée de gauche attachée à la défense des services publics et à la protection sociale. Rebondissant sur le débat en plateau consacré à l’écologie, il conteste également les solutions proposées par Glucksmann sur la concurrence chinoise : « Quand on est un homme de gauche, on prend les problèmes à la source », affirme-t-il, pointant la surconsommation, la mondialisation et la nécessité de renforcer le pouvoir d’achat pour permettre l’achat local.

Malgré la fermeté de son propos, l’étudiant assure refuser toute logique de vérité absolue, se démarquant explicitement de « ces gens d’extrême droite » qui, selon lui, s’arrogent une autorité morale. Sa démarche, insiste-t-il, repose sur des critères doctrinaux, et non sur un jugement personnel. Dans un dernier effort pour conserver le fil d’un échange structuré, l’animateur tente de recentrer la discussion : « Votre question ? » L’étudiant répète alors, presque littéralement, son interrogation initiale : quand Raphaël Glucksmann assumera-t-il qu’il n’est pas un homme de gauche ?

L’étudiant aurait également pu souligner que Raphaël Glucksmann est le gendre de Ghassan Salamé  qui comme Emmanuel Macron est un contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.

Sources :
LCI – Intervention d’un étudiant dans l’émission consacrée à Raphaël Glucksmann

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