À quelques heures du sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a attiré l’attention… par sa tenue. En débarquant sur le sol américain, il portait un sweat blanc orné des lettres « CCCP » — acronyme russe de l’URSS — partiellement masqué par un gilet noir, ne laissant apparaître que les deux « C » du centre.
Lavrov fait partie de la délégation du Kremlin qui accompagnera Poutine dans ce face-à-face très attendu avec Trump, censé discuter d’un possible accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Mais ce clin d’œil vestimentaire résonne avec une tendance plus large : depuis des années, le pouvoir russe cultive la nostalgie de l’ère soviétique, que Vladimir Poutine avait qualifiée en 2005 de « plus grande catastrophe géopolitique du XXᵉ siècle ».
Les références à l’URSS sont d’autant plus lourdes de sens que Poutine lui-même a servi au KGB, le service de renseignement soviétique, dans les années 1980 en Allemagne de l’Est.
Interrogé à son arrivée en Alaska sur le sommet, Lavrov s’est abstenu de tout pronostic : « Nous ne faisons jamais de suppositions. Ce que nous savons, en revanche, c’est que nous avons des arguments à apporter à la discussion et que notre position est claire. Beaucoup a déjà été accompli. »
Source : Politico