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Jean-Jacques Gabut. Photo : @Paola Benhaim/Wikipedia

Jean-Jacques Gabut : des hautes instances de la Grande Loge de France à la direction de Lyon-Matin

Né le 9 août 1934 à Chalon-sur-Saône et disparu à Lyon le 25 octobre 2024, Jean-Jacques Gabut a marqué l’histoire du journalisme régional autant que celle de la franc-maçonnerie française. À la fois journaliste, pédagogue, auteur et dignitaire maçonnique, il a incarné un parcours où presse, engagement civique et fidélité à la Maçonerie.

Jean-Jacques Gabut débute sa carrière en 1954 dans les colonnes du Progrès à Chalon-sur-Saône. Reporter, chef de service puis rédacteur en chef, il gravira progressivement les échelons du groupe jusqu’à occuper des postes stratégiques : directeur adjoint de l’agence « Aigles » du groupe Progrès, responsable de la formation au Dauphiné Libéré (1980-1983), avant d’accéder à la direction de Lyon-Matin, l’édition locale du Progrès de Lyon, entre 1983 et 1992, à l’époque où le titre appartenait au groupe Hersant. Il termine sa carrière comme directeur délégué du groupe Le Progrès.

En parallèle, il s’investit dans le développement des radios libres, présidant Happy Radio et Fun Radio dans les années 1980, et enseigne à l’École française des attachés de presse (EFAP) puis à l’Université Jean Moulin Lyon 3.

Un acteur de la vie associative et humanitaire

Au-delà du journalisme, Gabut s’est engagé dans de nombreuses initiatives philanthropiques. Président de plusieurs associations à visée humanitaire – Lyon-Brazzaville, SOS Sahel, Enfants de Recas –, il contribue à l’équipement d’une maternité à Brazzaville en partenariat avec les Hospices Civils de Lyon. Administrateur de l’École des aveugles Gallieni dès 1975, il a également été acteur de la vie culturelle lyonnaise, notamment à travers le festival d’animation d’Annecy ou la Compagnie des Pennons.

Ancien combattant d’Algérie, il fut président de l’UNC-AFN en Haute-Savoie puis vice-président du Rhône, participant activement aux débats mémoriels liés à la guerre d’Algérie.

Haut gradé de la Grande Loge de France

Si Jean-Jacques Gabut a laissé une empreinte dans la presse régionale, c’est aussi dans la franc-maçonnerie qu’il a joué un rôle de premier plan. Ancien dirigeant national de la Grande Loge de France, il a été membre du Suprême Conseil et a atteint le 33ᵉ degré du Rite écossais ancien et accepté. En 2017, il portait encore le titre de grand maître Honoris Causa.

À Lyon-Villeurbanne, il présidait depuis 2012 le Cercle culturel Franklin, structure organisant conférences, expositions et concerts dans le grand temple de la GLDF. On lui doit également l’organisation de colloques d’envergure, comme celui de 1999 sur « La dignité de l’homme : apport des traditions et religions dans la société moderne » ou celui de 2002 autour de « l’enseignement du fait religieux à l’école ».

Une vie d’intellectuel engagé

Passionné de littérature, d’histoire et de philosophie, collectionneur de bandes dessinées anciennes et d’objets maçonniques, Jean-Jacques Gabut a également publié plusieurs ouvrages consacrés à la franc-maçonnerie, à la religion et à l’ésotérisme, prolongeant ainsi son rôle de passeur de culture.

Il est décédé en octobre 2024, laissant derrière lui une famille nombreuse et des générations d’élèves, de lecteurs et de frères maçons marqués par son érudition et son humanisme.

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