Un tribunal italien a invalidé l’accord de rétention des migrants dans des centres albanais. Cet accord, au cœur de la politique migratoire de Giorgia Meloni, prévoyait l’envoi de migrants interceptés en mer vers des centres en Albanie.
S’appuyant sur un récent arrêt de la Cour européenne de justice sur les pays de provenance considérés « sûrs » par les pays d’accueil, le tribunal italien a jugé que 12 migrants originaires du Bangladesh et d’Égypte, ne remplissaient pas les critères de rétention prévus par l’accord entre les deux pays.
Cet accord d’une durée de cinq ans, d’un coût estimé à 160 millions d’euros par an pour l’Italie, permettait le transfert de migrants adultes vers deux centres albanais après un contrôle initial à bord de navires militaires italiens.
Réactions politiques et critiques
Les membres du gouvernement Meloni ont vivement réagi à cette décision, Matteo Salvini qualifiant la décision de « grave et inacceptable ». Le parti Fratelli d’Italia a dénoncé un activisme judiciaire qui, selon eux, sape la souveraineté nationale.
Giorgia Meloni a déclaré que les Italiens lui « ont demandé de mettre fin à l’immigration clandestine» , et qu’elle « fera tout ce que je peux pour tenir parole et mettre fin au trafic d’êtres humains ».
À l’inverse, l’ONG Sea-Watch s’est félicitée de ce jugement, qualifiant cet accord de « spectacle médiatique ».