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Sébastien Delogu. Photo : @AN2303

Sébastien Delogu désavoué par La France insoumise après ses propos en Algérie

La France insoumise (LFI) a publiquement désavoué son député Sébastien Delogu suite à ses déclarations controversées lors d’une interview à la télévision publique algérienne. Invité sur Canal Algérie, le député des Bouches-du-Rhône a attaqué le gouvernement français et les médias « bolorisés » sans évoquer la situation de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien détenu en Algérie.

Dans un message publié mardi 1er juillet sur X, le compte officiel de LFI a précisé : « Le député Sébastien Delogu s’est exprimé de façon personnelle en Algérie. Il n’engage ni les groupes parlementaires de La France insoumise ni le mouvement. »

Des propos polémiques sur Canal Algérie

Lors de son passage sur la chaîne algérienne, Sébastien Delogu a évoqué l’histoire de sa famille : « Mon grand-père a été sauvé par le FLN et a fui l’OAS, donc je ne peux pas laisser dire des paroles qui diviseraient encore plus nos deux peuples. » Ces propos font écho à son geste en juin 2024, lorsqu’il avait brandi un drapeau algérien lors d’une manifestation propalestinienne à Marseille.

Le député a également dénoncé l’action du gouvernement français : « La masse populaire en France n’est absolument pas d’accord avec ce qui se dit par certains ministres, notamment le ministre de l’Intérieur, monsieur Retailleau, qui invective, menace l’Algérie et s’oppose à tout propos pouvant rapprocher nos deux peuples. »

Attaques contre les médias français

Sébastien Delogu s’en est pris aux médias qu’il qualifie de « bolorisés » : « Je les appelle les chiens de garde car ils se permettent toutes les invectives envers votre peuple. Ces personnes-là propagent des fake news reprises jusque par le gouvernement. »

Selon lui, en France, ces médias donnent l’impression que « c’est l’Algérie qui est coupable de tout ». Il a également salué la visite de parlementaires français en Algérie, y voyant un moyen de « mettre la pression sur le gouvernement français qui invective le peuple algérien et le méprise ».

Silence sur Boualem Sansal et Christophe Gleizes

Durant cet entretien, le député insoumis n’a eu aucun mot pour Boualem Sansal, écrivain franco-algérien détenu en Algérie depuis près de 230 jours et dont la condamnation vient d’être confirmée en appel. Il n’a pas non plus évoqué Christophe Gleizes, journaliste de So Press, condamné à sept ans de prison pour « apologie du terrorisme » après un reportage auprès d’un club de football.

La France insoumise a toutefois réagi : « Nous protestons contre l’arrestation du journaliste Christophe Gleizes. Nous demandons sa libération immédiate et nous renouvelons notre exigence de voir libérer Boualem Sansal. »

Eric Coquerel s’est également fendu d’un tweet demandant la libération de Gleizes.

Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, est resté silencieux sur son protégé, se contentant de partager la publication officielle de LFI.

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