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Peter Truckson. Photo : @Sikarin Fon Thanachaiary/Forum économique mondial.

Mort du pape François : La possible élection du cardinal Turkson ravive la prophétie du « pape noir »

La mort du pape et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, François, survenue ce 21 avril 2025, en plein lundi de Pâques, ravive de vieilles prophéties apocalyptiques. Des noms bien connus des amateurs d’occultisme refont surface : Nostradamus, Baba Vanga, saint Malachie. Sur les réseaux sociaux, les spéculations explosent : un « pape noir », la fin du monde, la destruction de Rome… Mais l’élection d’un pape noire n’a jamais été aussi proche alors que le cardinal et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Peter Turkson fait partie des « Papabili ».

Depuis plusieurs décennies, la prophétie d’un « pape noir » refait surface à chaque vacance du siège pontifical. Elle désignerait, selon certains, un pape africain amené à succéder à un pontife âgé. Une idée que certains prêtent à Nostradamus, bien que ses textes sibyllins ne permettent aucune interprétation ferme.

Nostradamus, Baba Vanga, saint Malachie : Un trio prophétique

L’année 2025 aurait été marquée d’une pierre noire par Nostradamus, qui évoquerait dans ses quatrains des catastrophes planétaires. Baba Vanga, la voyante aveugle bulgare, aurait pour sa part annoncé la « fin du monde tel qu’on le connaît » à partir de 2025. Ces prédictions sont ressuscitées sur les réseaux sociaux dans un climat de forte anxiété géopolitique et religieuse.

Le médium a prédit la mort d’un « très vieux » pape – faisant peut-être référence au pape François – suivie d’un affaiblissement général de l’Église. « Par la mort d’un très vieux pontife / Un Romain d’un bon âge sera élu / De lui, on dira qu’il affaiblit son siège / Mais il siégera longtemps et dans une activité mordante », a écrit Nostradamus précisant que ce successeur serait « Un jeune homme à la peau foncée ».

Mais la prophétie la plus citée reste celle de saint Malachie. Il s’agit d’un archevêque irlandais du XIIe siècle, qui aurait listé une série de 112 devises associées aux papes à venir. Selon certains interprètes, le dernier pape serait décrit comme « Petrus Romanus », un pape de rupture précédant la chute de Rome – interprétation qui alimente des scénarios apocalyptiques. Certains y voient un écho direct au pape François, souvent décrit comme « l’évêque de Rome », ou son successeur à venir.

Pour d’autres, le « pape noir » aurait déjà existé : François lui-même, jésuite, membre de la Compagnie de Jésus dont le supérieur est surnommé « pape noir » à cause de son influence et de sa robe sombre.

Dans la culture populaire, l’idée d’un « dernier pape » d’origine africaine a été amplifiée par certains mouvements évangéliques, voire ésotériques.

Des cardinaux africains parmis les papabiles

Ce mythe trouve un nouvel écho en 2025, alors que plusieurs cardinaux africains figurent parmi les papabili les plus cités. Parmi les plus en vue, on retrouver le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, qui s’est imposé comme une figure de paix dans un pays marqué par les conflits, devenant à 49 ans le plus jeune cardinal africain à sa nomination en 2016.

Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, est quant à lui reconnu pour son engagement en faveur de l’écologie, des droits humains et d’une gouvernance éthique, ce qui lui confère une influence croissante à Rome.

D’autres figures respectées comme les cardinaux Wilfrid Napier (Afrique du Sud) et Berhaneyesus Souraphiel (Éthiopie) ne sont plus éligibles, ayant dépassé la limite d’âge de 80 ans fixée pour participer à l’élection pontificale.

Le conservateur Robert Sarah

Figure influente du courant conservateur de l’Église catholique, Sarah est soutenu par de nombreux fidèles, notamment sur les réseaux sociaux. Né à Ourouss, en Guinée Conakry, il a été ordonné prêtre en 1969 après des études en France et à Rome, avant de devenir archevêque de Conakry en 1979 à seulement 34 ans, nommé par Jean-Paul II.

Il a gravi les échelons du Vatican, devenant cardinal en 2010 sous Benoît XVI, puis préfet de la Congrégation pour le culte divin de 2014 à 2021, poste qu’il a quitté à 75 ans en remettant sa démission au pape François.

Robert Sarah adopte des prises de position tranchées, parfois polémiques, notamment sur l’homosexualité, l’immigration, l’islamisme ou encore le déclin de l’Occident, qu’il associe à une perte des racines chrétiennes. Sur l’immigration, il considère notamment que le meilleur accueil que l’occident peut faire aux migrants, « c’est de développer leur pays », pour « qu’ils restent chez eux ». Ces déclarations lui valent autant d’admirateurs que de critiques, mais renforcent son image de figure charismatique et clivante. À 79 ans, il incarne aujourd’hui l’un des visages possibles d’un tournant conservateur de l’Église dans l’après-François.

Le contributeur du FEM Peter Turkson comme grand favori

Considéré comme l’un des cardinaux africains les plus influents, le cardinal et contributeur du FEM, Peter Turkson a souvent été cité parmi les prétendants potentiels au titre de premier pape noir de l’histoire de l’Église catholique. Issu d’une famille modeste de dix enfants, ce ghanéen polyglotte – il maîtrise six langues – s’est rendu cinq fois de suites au Forum économique mondial de Davos. Lors de l’édition 2025 du FEM, il a lu tun message du Pape François sur la régulation de l’Intelligence artificielle, l’un des thèmes principaux des dernières réunions des groupes Bilderberg et de Davos.

Lors de ses pérégrinations à Davos, Turkson était accompagné de Kurt Susak, le curé de Davos qui s’est rendu pendant quinze au grand raout du FEM et qui est également aumônier à la Hochgebirgsklinik Davos, une clinique spécialisée dans les soins de santé. Depuis 2017, elle est une filiale de la Kühne-Stiftung, une fondation à but non lucratif fondée par Klaus-Michael Kühne, un entrepreneur allemand et président d’honneur de Kühne + Nagel, une entreprise spécialisée dans la logistique membre du FEM. Le 23 janvier dernier, le cardinal Turkson a présidé la messe pontificale à l’église Sainte-Marie de Davos.

Pendant l’édition 2025 du Forum économique mondial, les Églises et communautés chrétiennes, réunies au sein de la Communauté de travail des Églises chrétiennes à Davos (AKID), invitaient à événement commun intitulé «Silence & Prière», qui s’est déroule du 20 au 24 janvier à l’église Saint-Jean de Davos Platz. Des moments de silence ont ensuite été organisés à la lumière des bougies. Le vendredi 24 janvier, une prière de Taizé a été proposée à 19 heures. 

Un contexte propice

En tout cas le lobbying semble avoir commencé. Selon la BBC, média membre du Forum économique mondial, si l’Église catholique devait élire un pape à l’image de la majorité de ses fidèles, celui-ci serait probablement africain. Le continent connaît en effet la croissance la plus rapide du nombre de catholiques, représentant à lui seul plus de la moitié de l’augmentation mondiale. Les dernières statistiques du Vatican indiquent qu’en 2022, près d’un catholique sur cinq dans le monde vivait en Afrique.

Un autre indicateur significatif : sous le pontificat du contributeur du FEM, François, la part des cardinaux électeurs issus d’Afrique subsaharienne est passée de 9 % en 2013 à 12 % en 2022.

Toujours est-il que la disparition du pape François ouvre une phase délicate pour l’Église catholique alors que d’autres contributeurs du FEM, comme le cardinal, Pietro Parolin, numéro 2 du Vatican ou Luis Antonio Tagle, très actif sur les migrations et la pauvreté font également partie des « Papabiles ». Le futur conclave, s’il devait durer plus de trois jours, pourrait être interprété comme le signe de profondes divisions internes. Dans ce contexte de transition, les prophéties trouvent un terreau idéal pour ressurgir.

Sources : La Voix du Nord, Catch.ch, CNews.

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