Le Hezbollah a officiellement confirmé la mort de son chef, Hassan Nasrallah, suite à une frappe israélienne massive sur la banlieue sud de Beyrouth, vendredi après-midi. Après avoir annoncé samedi matin l’élimination du leader chiite, l’armée israélienne a qualifié cette opération de succès stratégique, affirmant qu’elle rendrait « le monde plus sûr ». Les bombardements ont causé la mort de six autres personnes et détruit des dizaines d’immeubles dans la capitale libanaise.
Le Hezbollah, dans un communiqué, a salué Hassan Nasrallah comme l’un de ses « grands martyrs » et a juré de poursuivre la lutte contre Israël. Figure religieuse et politique influente, Nasrallah, âgé de 64 ans, dirigeait le mouvement depuis près de trois décennies. Son décès marque un tournant dans le conflit entre Israël et le Hezbollah, mouvement armé soutenu par l’Iran. Les réactions régionales ne se sont pas fait attendre, l’Iran et l’Irak dénonçant vigoureusement cette frappe, qualifiant cet acte de franchissement des « lignes rouges ».
Une riposte et des tensions accrues
Malgré les pertes, le Hezbollah a riposté en tirant des roquettes sur le nord d’Israël, notamment vers des cibles militaires. Alors que les affrontements continuent, la situation au Liban reste tendue, avec des bombardements israéliens qui se poursuivent dans le sud et l’est du pays. De nombreux civils ont fui les zones les plus touchées, où les dégâts sont considérables.
Israël, de son côté, a affirmé qu’il continuerait ses opérations militaires « jusqu’à ce que tous les objectifs soient atteints« , tout en signalant la possibilité d’une incursion terrestre pour neutraliser les capacités du Hezbollah. Cette intensification des hostilités laisse présager une escalade du conflit qui pourrait avoir des répercussions à l’échelle régionale, d’autant que vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lancé une mise en garde claire contre l’Iran à l’Assemblée générale des Nations unies, affirmant qu’il n’hésiterait pas à « frapper » ce pays en cas d’attaque contre Israël. Il a également réitéré son engagement à poursuivre les offensives militaires contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, indiquant que ces opérations se poursuivraient tant que les menaces pesant sur Israël persisteraient.
Bilan humain et incertitude politique
Le bilan provisoire fait état de six morts et 91 blessés dans le raid de vendredi, selon les autorités libanaises. Cependant, le nombre de victimes pourrait augmenter, des dizaines d’immeubles ayant été détruits. Depuis le début de la campagne de bombardements israéliens, le bilan des pertes humaines dépasse désormais 1 500 morts en un an de conflits, selon le ministère libanais de la santé.
Alors que le Hezbollah promet de poursuivre la lutte, Israël, avec le soutien tacite de certains de ses alliés, maintient sa position ferme contre le mouvement chiite. Les appels à une trêve de la France et des États-Unis restent, pour l’heure, sans réponse.