Israël a informé son allié américain qu’il entamait des « opérations terrestres limitées » au Liban contre le Hezbollah, provoquant l’inquiétude de la communauté internationale face à une potentielle escalade. Ces actions, concentrées près de la frontière libanaise, soulèvent des craintes quant à une offensive militaire de grande ampleur.
Depuis plusieurs semaines, la tension monte entre Israël et le Hezbollah, groupe armé soutenu par l’Iran et opérant principalement au sud du Liban. Le 30 septembre 2024, le département d’État américain a confirmé que Tsahal menait des opérations terrestres « limitées », ciblant les infrastructures du Hezbollah près de la frontière.
Le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a déclaré lors d’une conférence de presse que les autorités américaines avaient été informées de ces raids, mais que les détails spécifiques tels que le calendrier, l’objectif ou encore le rythme des opérations restaient sous la responsabilité d’Israël. Washington a confirmé que ces attaques avaient déjà commencé, mais a tempéré les craintes d’une offensive de plus grande envergure.
Zones militaires fermées
Tsahal a également annoncé la création de zones militaires fermées autour de trois localités israéliennes à la frontière du Liban : Metula, Misgav Am et Kfar Giladi. L’accès à ces zones est désormais restreint. La chaîne affiliée au Hezbollah, Al-Manar, a rapporté des tirs d’artillerie israéliens près des villages libanais frontaliers de Wazzani, Alma Al-Chaab et Naqoura.
En réponse, l’armée libanaise a indiqué avoir repositionné et regroupé ses forces dans le sud du pays, sans pour autant lancer de contre-attaque. Ces mouvements militaires surviennent dans un contexte tendu, exacerbé par l’assassinat récent du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d’une frappe israélienne.
Réactions internationales et appel à la désescalade
La communauté internationale craint une escalade majeure du conflit. Le président américain Joe Biden a officiellement exprimé son opposition à une opération terrestre à grande échelle au Liban, appelant Israël à la retenue et à rechercher une solution diplomatique. Toutefois, Washington a salué la mort de Hassan Nasrallah, son décès étant vu comme un coup sévère porté au Hezbollah, tout en insistant sur la nécessité d’un cessez-le-feu pour éviter une aggravation de la situation.
Alors qu’Israël continue ses opérations militaires contre le Hezbollah, la situation au sud du Liban reste volatile. Les opérations actuelles, qualifiées de « limitées », pourraient dégénérer en un conflit plus large si la communauté internationale n’intervient pas rapidement pour désamorcer les tensions.